Il était arrivé en début de soirée dans la grande métropole brésilienne, venant de Brasilia, la capitale, où il avait achevé ses entretiens officiels.
Près de 400 personnes l’ont accueilli au Club de Zahlé, en présence de la délégation qui l’accompagne, de l’ambassadeur du Liban Ghazi Chidiac, du consul général de Sao Paulo Charbel Aoun et de l’ancien maire de la ville Paulo Maalouf.
Prenant la parole pour souhaiter la bienvenue au chef de l’Etat, le président du club Michel Jreissati s’est fait l’avocat des demandes des émigrés en ce qui concerne l’enseignement de la langue arabe et de la naturalisation, accompagnée du droit de vote et de candidature aux élections.
Il a en outre affirmé que les Brésiliens d’origine libanaise avaient «de grandes dispositions» à investir au Liban, mais il a souligné que l’arrivée des capitaux nécessitait «encore plus de sécurité et de protection juridique».
Rebâtir l’ULCM
Dans sa réponse à M. Jreissati, le président de la République a commencé par rappeler la visite qu’il avait faite en 1966 au même club, dans le cadre d’une délégation du conseil municipal de Zahlé.
Il a ensuite indiqué que le gouvernement allait bientôt s’atteler à la tâche de la «réédification» de l’Union libanaise culturelle dans le monde (ULCM) et que, dans ce cadre, «des instituteurs pourront, je l’espère, être dépêchés prochainement dans tous les pays de la diaspora libanaise pour enseigner notre langue maternelle».
Au sujet des naturalisations, M. Hraoui a réaffirmé ce qu’il avait déclaré mardi à Brasilia: «J’ai promis qu’il y aura un projet de loi très clair en vertu duquel la nationalité sera attribuée à ceux des émigrés qui la méritent», sans donner de précision sur les critères requis à cette fin.
Il a aussi répété que le droit de vote ne pourrait pas être attribué aux émigrés, même s’ils obtenaient la nationalité, tant qu’ils se trouveraient hors de la localité libanaise dans laquelle ils seraient inscrits.
Il a souligné en outre que si l’élection du président de la République devait se faire au suffrage universel, «c’est le Brésil seul qui élirait alors le chef de l’Etat libanais», dans une allusion à l’importance numérique de la colonie d’origine libanaise dans ce pays (8 millions selon les chiffres officiels brésiliens).
Par ailleurs, M. Hraoui a déclaré souhaiter qu’il y ait au Liban «une opposition démocratique et non personnelle» et que le président de la République soit «celui de tous les Libanais, partisans et opposants confondus». «De la sorte, nous pourrions réédifier notre patrie», a-t-il dit.
Il a réitéré ses positions sur l’occupation israélienne au Liban-Sud, estimant que le Liban «ne pourra se rétablir véritablement tant que cette partie de son territoire restera occupée».
A la suite de l’allocution de M. Hraoui, les invités ont offert un gâteau d’anniversaire au chef de l’Etat, qui est né un 4 septembre.
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