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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Harb : la situation du Liban ne doit pas être discutée à l'extérieur du pays

M. Boutros Harb, député du Batroun, s’est étonné hier que le Liban soit exclu de la tournée que le secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, doit effectuer bientôt dans cinq pays du Proche-Orient. Selon M. Harb, «il est impensable que le dossier libanais soit traité par des non-Libanais, qu’ils soient amis ou frères».
«Le front libano-israélien est le seul encore actif entre les pays arabes et l’Etat hébreu, a-t-il relevé, et des Libanais meurent encore tous les jours dans les combats qui les opposent aux Israéliens».
Et d’ajouter: «La visite d’Albright au Proche-Orient ne peut pas être fructueuse et efficace si elle n’inclut pas tous les pays concernés par le processus de paix. De plus, les Américains ne peuvent se forger une idée complète de la situation dans cette partie du monde s’ils ne discutent pas du volet libanais en priorité avec les dirigeants de ce pays. Cela n’entrave nullement le principe de la concomitance des volets libanais et syrien».
M. Harb a insisté sur le fait que les Libanais doivent prendre en charge leur propre destin, notant «que si les dirigeants libanais sont mis à l’écart des tractations américaines, c’est la souveraineté et l’indépendance de notre pays qui sont remises en cause».
«Notre inquiétude est d’autant plus grande, poursuit le député du Batroun, qu’un ministre libanais a déclaré depuis peu que l’implantation (palestinienne) était dorénavant une réalité qu’il serait vain de nier. Or ces propos d’une extrême gravité, qui sont en contradiction avec le document d’entente nationale où le principe même d’implantation est refusé, ne peuvent provenir uniquement des informations du gouvernement sur ce sujet».
M. Harb n’a pas manqué de critiquer l’attitude adoptée par les responsables libanais à l’égard de la visite de Mme Albright. «L’expérience a prouvé qu’il était possible de modifier le programme de la visite du secrétaire d’Etat américain et d’y inclure le Liban», a-t-il remarqué. C’est pourquoi il a déploré l’absence du ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, qui accompagne le président de la République, M. Elias Hraoui, au Brésil.
«C’est un moment très délicat où M. Boueiz devrait entreprendre les contacts diplomatiques nécessaires, lui qui se plaint si souvent qu’on empiète sur son territoire», a constaté M. Harb, qui a d’ailleurs suggéré au chef de la diplomatie libanaise «d’interrompre son séjour brésilien afin de suivre de plus près la visite d’Albright».
M. Boutros Harb, député du Batroun, s’est étonné hier que le Liban soit exclu de la tournée que le secrétaire d’Etat américain, Madeleine Albright, doit effectuer bientôt dans cinq pays du Proche-Orient. Selon M. Harb, «il est impensable que le dossier libanais soit traité par des non-Libanais, qu’ils soient amis ou frères».«Le front libano-israélien est le seul...