Pan Pan Les comptes de faits .. divers

Sous le pont de l’Alma. La vie de Diana Spencer prend fin. La légende de Lady Di commence. elle durera ce que durent les mythes, deux générations à peu près. Ou moins, car le choc a été si fort, son retentissement si large, que le sujet se trouve tout de suite épuisé sur le plan de l’information et en perd tout mystère...
Sauf sur le plan policier. Ici même les limiers en jupons et moustaches à la Dupond & Dupont se répandent chez les légumiers en théories hitchcokiennes alambiquées. Pour certaines c’est le club des anciennes de Dodi, ou plutôt des fers multiples que cet épicurien gardait au feu, qui aurait commandité ce qui à n’en point douter est un diabolique attentat. Pour d’autres, c’est la thèse égyptienne de la liquidation par les S.R. britanniques qui seule est valable...
Le fascinant pour nous dans cette histoire c’est combien nous en sommes fascinés. Alors que nous en sommes à mille lieues. Et que nous avons tant de soucis... Mais bon, nous n’allons pas rajouter aux innombrables débats que l’événement soulève (le rôle de la presse, celui de ses «proies», l’appétence du public, etc) le faux problème de l’étrange domination du futile sur l’utile...
La seule question qui nous interpelle, hic et nunc, est de savoir pourquoi la mort du pauvre chauffeur du couple traqué, qui est bien la seule victime pure du drame, reste aussi négligée, presque occultée. Certes ce malheureux ne saurait voler la triste vedette à ses célèbres passagers, mais enfin par simple décence, par respect de l’humain devant la mort, les condoléances des grands comme des petits auraient dû également s’adresser à sa famille...
C’est à croire que Le Pen a raison: même dans la peine l’égalité n’est pas de ce monde.
De ce bas monde où il n’y en a que pour le beau monde. Toujours amusant même quand le Voici qui devient immonde.
J.I.