Ouverture le 4 novembre du procès des meurtriers de Raafat Sleiman

La Cour criminelle du Mont-Liban a fixé au 4 novembre prochain la date de l’ouverture du procès des meurtriers présumés de Raafat Sleiman, ancien fonctionnaire au ministère des Finances, assassiné en septembre 1996. La Cour sera présidée par le juge Hatem Madi et comprendra les assesseurs Ali Safa et Elias Eid.
L’assassinat de Sleiman était lié à un vaste détournement de fonds au ministère des Finances à l’aide de timbres fiscaux falsifiés. L’affaire avait défrayé la chronique pendant des mois avant que les auteurs présumés du meurtre ne soient identifiés. Il s’agit de Farid Moussalli, qui a été abattu par des agents de la Sûreté de l’Etat le 17 novembre 1996, d’Antoine Tayyar, un collègue de Raafat au ministère, et du Syrien Mohammed Harmouche.
Tayyar est accusé d’avoir incité Moussalli à abattre Sleiman, à cause d’un différend sur le partage du butin, et d’avoir attiré la victime dans le piège qui l’a conduite à la mort. Harmouche est accusé d’avoir participé à la préparation du meurtre commis dans un appartement loué à Sarba. Il aurait aussi aidé Moussalli à placer le cadavre de Raafat, abattu d’une balle dans la tête, dans un fût rempli d’acide pour empêcher l’identification du corps.
Fouad Farid Moussalli, Roger Daniel, Robert Rahmé, Mario Khoury et Nabil Radi seront jugés pour avoir aidé Moussalli à se cacher après le meurtre et pour avoir fait disparaître les traces du crime. Antoine Boulos comparaît devant le tribunal pour avoir fourni à Moussalli un revolver muni d’un silencieux et pour avoir tenté de l’aider à s’enfuir en direction d’Israël ou de Grèce par voie de mer.
Un autre complice, Hicham Allouche, qui a nettoyé les traces de sang dans l’appartement de Sarba, est toujours en fuite.