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Actualités - ANALYSE

Sud : aucun recours, aucun secours en dehors de Washington ...

Netanyahu le talmudique veut appliquer la loi du Talion, œil pour œil dent pour dent, en imposant une nouvelle équation: Jezzine v/s Saïda. Ou plus également Saïda v/s Kyriat Shmona, car c’est de la Galilée qu’il se soucie, pas de Jezzine ou de Marjeyoun...
Le Liban peut-il tenir tête seul et de quel secours lui seraient les plaintes à l’ONU ou le comité de surveillance, si Israël continuait à faire monter les enchères sur le terrain... Comment pourrait-il convaincre la population sudiste de ne pas fuir encore une fois, de s’accrocher à une terre brûlée...
Même M. Nabih Berry, qui en était un fervent partisan dans le temps, reconnaît aujourd’hui que s’adresser au Palais de Verre ne donne jamais rien.
Pourtant sur un plan strictement officiel et pour ainsi dire juridique une telle démarche, aussi inutile qu’elle paraisse, s’imposerait forcément «for the record», si le comité de surveillance continuait à être aussi inefficace, à multiplier les communiqués tardifs qui souvent mettent sur pied d’égalité l’agresseur israélien et sa victime libanaise... C’est ce que souligne le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz.
En pratique cependant, comme le relève un opposant, «le Conseil de Sécurité ce n’est guère mieux pour le Liban que le comité de surveillance... Le chef de notre diplomatie est mieux placé que quiconque pour nous raconter combien de fois le Conseil, réfréné par les Américains, n’a même pas pris la peine d’accuser réception de nos plaintes contre Israël, de les étudier et d’en débattre... M. Boueiz ne se souvient-il pas que les U.S.A. nous déconseillaient constamment, et nous déconseillent toujours, de recourir à l’ONU car ils ne peuvent permettre ni qu’on y condamne leur allié israélien ni qu’on y contourne leur propre rôle de meneur de jeu au Proche-Orient... Quand malgré tout Washington n’arrive pas à empêcher une plainte d’aboutir et de susciter une réunion du Conseil de Sécurité, il use de son droit de veto pour prévenir toute condamnation d’Israël ou exerce des pressions afin que le Liban soit condamné aussi et qu’on noie le poisson en invitant les parties en conflit à ne plus recourir à la violence...».
«D’autre part, poursuit cette source, il est clair que le comité de surveillance n’arrive pas à retenir Israël et à l’obliger de cesser ses agressions. Il est également très clair que le Liban, maillon faible de la chaîne, ne fait pas le poids face à un Israël soutenu par les Etats-Unis alors que ses propres soutiens ne sont pas contre le rôle de lice d’affrontement qu’on réserve à notre Sud sur le plan régional...».
«Bien sûr on peut toujours, poursuit cette source, par acquis de conscience et pour faire les choses dans les règles, tenter de faire convoquer la Ligue arabe, mais il ne peut en sortir que des résolutions creuses et au mieux quelques maigres donations pour aider la population sudiste. On peut aussi, dans le même esprit formaliste, relancer l’ONU et lui rappeler la 425, qui est son œuvre...».
«Mais en pratique, ajoute cet opposant, on ne peut tabler que sur une intervention U.S. En effet, aussi partial que soit Washington à l’égard d’Israël, il ne peut permettre à cet Etat de jouer avec le feu au point de compromettre sérieusement le processus de paix. Surtout qu’au Liban se trouve impliquée une pièce tout à fait maîtresse de ce plan global américain, à savoir la Syrie, pays charnière qui a des frontières non seulement avec le Liban et avec Israël, ce qui est déjà beaucoup mais aussi avec la Jordanie, la Turquie et l’Irak! Les Américains doivent ménager Damas, ils l’ont d’ailleurs toujours dit et ils ne peuvent en aucun cas prendre le risque que par son aventurisme belliciste Netanyahu provoque une guerre ou un choc sérieux, irrémédiable, avec les Syriens dont les forces sont au contact avec les unités israéliennes au bas du Mont Hermon, dans la Békaa-Ouest. Donc, conclut cette source, aussi peu agréable que soit la démarche, c’est aux Américains et à eux seuls qu’il faut s’adresser pour diminuer la tension et sortir le Sud de l’ornière...».

E.K.
Netanyahu le talmudique veut appliquer la loi du Talion, œil pour œil dent pour dent, en imposant une nouvelle équation: Jezzine v/s Saïda. Ou plus également Saïda v/s Kyriat Shmona, car c’est de la Galilée qu’il se soucie, pas de Jezzine ou de Marjeyoun...Le Liban peut-il tenir tête seul et de quel secours lui seraient les plaintes à l’ONU ou le comité de surveillance,...