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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington critique la rencontre du chef de l'OLP avec le Hamas Arafat invite les islamistes à se rallier à sa politique (photo)

Le président palestinien Yasser Arafat a invité mercredi son opposition à se rallier à lui, lors d’une réunion de «dialogue national» à Gaza au cours de laquelle des militants islamistes ont appelé à des actions armées contre l’Etat hébreu, à l’adresse duquel le chef de l’OLP a également lancé une mise en garde: «Nous sommes prêts à recommencer» l’intifada, a menacé Arafat en réponse au blocus imposé par les Israéliens aux territoires depuis le double attentat-suicide de Jérusalem le 30 juillet dernier.

A Washington, le département d’Etat a critiqué la réunion tout en soulignant que les Etats-Unis «jugeront Arafat à ses actions» dans la lutte contre le terrorisme, a déclaré le porte-parole Jones Rubin. «Le Hamas et le Jihad, a-t-il dit, sont les ennemis de la paix, ils n’ont pas de place dans le processus dans lequel M. Arafat demeure un partenaire».
Les Palestiniens «doivent adopter une position unique pour faire face aux défis de cette période dangereuse», a déclaré pour sa part M. Arafat, qui avait fait fi des protestations d’Israël pour convoquer cette réunion avec des dirigeants du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) et du Jihad islamique.
Depuis un attentat le 30 juillet à Jérusalem (14 morts israéliens outre deux kamikazes), M. Netanyahu exige que M. Arafat lance une opération policière d’envergure contre le Hamas et le Jihad qui revendiquent la plupart des attentats anti-israéliens.
«Les Palestinens ne sont qu’une seule et même personne dans les circonstances actuelles qui ne réussiront pas à détruire notre peuple, car il se bat depuis 100 ans comme une seule et même personne», a ajouté M. Arafat.
Au cours de la réunion, un dirigeant du Hamas à Gaza a réaffirmé le soutien de son groupe à l’action armée et a demandé à M. Arafat d’annuler les accords de paix avec Israël.
«Nous disons que l’option de la résistance sous toutes ses formes est la bonne option pour recouvrer nos droits», a déclaré Abdelaziz Rantissi.
Le dirigeant du Hamas a appelé le président palestinien à cesser la coopération en matière de sécurité avec Israël et à libérer tous les opposants détenus dans les prisons palestiniennes.
Le président palestinien lui a répliqué par un appel à «la paix des braves».
«C’est la paix comme nous la comprenons. La paix des braves, pas la paix des faibles ni des lâches. Il ne faut pas oublier que la majorité des Israéliens veut la paix. Et nous leur disons: «Nous sommes avec vous», a-t-il dit.
Bien que les auteurs du double attentat-suicide du 30 juillet à Jérusalem n’aient toujours pas été identifiés, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu considère que le Hamas en est responsable.

«Toutes les options
possibles...»

M. Netanyahu impose depuis cette date un blocus aux territoires palestiniens, qu’il refuse de lever tant que M. Arafat n’aura pas procédé à des arrestations massives dans les rangs du Hamas, ce que le président palestinien a refusé.
M. Arafat a assuré à ce propos que les Palestiniens «ne s’agenouilleront pas». «Les Palestiniens ont mené le plus long et le plus grand soulèvement de l’histoire moderne», a-t-il affirmé dans une allusion à l’intifada, le soulèvement palestinien contre l’occupation israélienne, entre 1987 à 1993.
«Nous nous sommes battus pendant sept ans d’intifada et nous sommes prêts à recommencer», a-t-il assuré. «Toutes les options nous sont ouvertes et rien n’est hors de notre portée», a-t-il conclu.
Avant la réunion, le ministre de la Coopération internationale Nabil Chaath avait souligné qu’elle visait à renforcer «l’unité nationale et le consensus politique».
«C’est particulièrement important en cette période difficile, alors que nous sommes déterminés à sauver le processus de paix», a déclaré à la presse M. Chaath, un des principaux négociateurs palestiniens avec Israël.
Israël a vivement condamné l’initiative de M. Arafat. Un conseiller du premier ministre Benjamin Netanyahu a reproché au président palestinien de tenter de «calmer et apaiser les groupes terroristes».
«C’est exactement le contraire de ce qu’ils (les responsables palestiniens) devraient faire. Au lieu de démanteler les groupes terroristes, ils essaient de les calmer», a déclaré David Bar-Illan.
«On ne calme pas des groupes terroristes», a-t-il ajouté. (AFP, Reuter)
Le président palestinien Yasser Arafat a invité mercredi son opposition à se rallier à lui, lors d’une réunion de «dialogue national» à Gaza au cours de laquelle des militants islamistes ont appelé à des actions armées contre l’Etat hébreu, à l’adresse duquel le chef de l’OLP a également lancé une mise en garde: «Nous sommes prêts à recommencer» l’intifada,...