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Actualités - CHRONOLOGIE

Les FL déplorent que Hraoui ait réduit le cas de Geagea à une affaire judiciaire

Le conseil politique des «Forces libanaises» a tenu hier à Paris une réunion extraordinaire consacrée à la teneur de la déclaration faite il y a une dizaine de jours par le président Elias Hraoui lors d’un dîner offert à Bteghrine par le vice-premier ministre Michel Murr. Le président Hraoui avait alors rejeté les accusations formulées par certains milieux selon lesquels il aurait exprimé de vives critiques à l’égard de la communauté chiite. Se défendant à ce sujet d’avoir un esprit confessionnel, le chef de l’Etat avait cité le cas du chef des «Forces libanaises» Samir Geagea, soulignant qu’il n’avait pas protesté «lorsque le Cour de justice a jugé M. Geagea». Relevant que «M. Geagea purge une peine de prison à la suite du verdict rendu par la Cour de justice», le président Hraoui avait accusé, en outre, certains responsables des F.L. établis à l’étranger d’avoir entrepris des contacts avec Israël.
Le conseil politique des F.L. a adressé au président Hraoui une lettre ouverte dans laquelle il déplore que le chef de l’Etat ait réduit le cas de M. Geagea à une simple affaire judiciaire. Les F.L. affirment que la déclaration faite par le président Hraoui «déforme la réalité», «dénature les événements», et «constitue une diffamation à l’égard du commandant des Forces libanaises».
«Plus que quiconque, souligne la lettre ouverte des F.L., vous êtes conscient des tenants et aboutissants de l’affaire du Dr Samir Geagea. Il s’agit, à la base, d’une affaire essentiellement politique dont la portée n’échappe à personne. Nous déplorons vivement la façon avec laquelle vous avez décrit le cas de M. Geagea. Nous déplorons également la façon avec laquelle vous avez entraîné la Magistrature Suprême dans les méandres des accusations lancées contre les membres d’une des principales communautés libanaises. Il est regrettable en outre que vous ayez accusé, d’une manière infondée, les membres d’une autre grande communauté de collaboration avec Israël».
Soulignant qu’on «n’efface pas une erreur en commettant une autre», les F.L. affirment dans leur lettre ouverte au chef de l’Etat que «la cause des Forces libanaises et de leur chef est une cause juste». «L’Histoire ainsi que des hommes ayant une dimension historique rendront justice aux Forces libanaises, précise encore le texte, d’autant que la cause des F.L. est devenue aussi celle du peuple et de la patrie. L’engagement politique, quels que soient sa forme ou son moyen d’expression, ne saurait être assimilé à un crime ou à une situation d’anarchie».Et les F.L. de conclure: «Permettez-nous, monsieur le président, de rester attachés à la qualification de «hors-la-loi», comme vous l’avez déclaré, si le terme «hors-la-loi» signifie l’attachement aux valeurs pour lesquelles les Forces libanaises ont lutté et ont consenti de nombreux martyrs, ces valeurs étant celles d’un Liban libre, indépendant, souverain, et édifié sur les bases de l’égalité et la justice».
Le conseil politique des «Forces libanaises» a tenu hier à Paris une réunion extraordinaire consacrée à la teneur de la déclaration faite il y a une dizaine de jours par le président Elias Hraoui lors d’un dîner offert à Bteghrine par le vice-premier ministre Michel Murr. Le président Hraoui avait alors rejeté les accusations formulées par certains milieux selon lesquels...