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Actualités - CHRONOLOGIE

Arafat engage le dialogue avec ses opposants

Avec son opposition interne, Yasser Arafat a choisi la voie du dialogue, alors qu’Israël le pressait de réprimer un mouvement de résistance qu’il qualifie de «terroriste». Le président de l’Autorité palestinienne doit rencontrer aujourd’hui à Gaza les représentants du Hamas, du Jihad islamique et d’autres groupes hostiles au dialogue avec l’Etat hébreu, au moment même où un dirigeant du mouvement de la résistance islamique défendait le recours à la violence, affirmant qu’il était «le seul moyen de contrer les crimes contre le peuple palestinien».
«Les opérations-suicide sont le seul moyen d’arrêter la colonisation et la judaïsation des lieux saints; ces opérations sont une source d’espoir pour notre peuple et un espoir de liberté pour les milliers de nos prisonniers», a déclaré M. Khaled Mechaal, président du bureau politique du Hamas.
Malgré ce rappel de la position des adversaires de M. Arafat, ceux-ci vont le rencontrer aujourd’hui, ainsi que l’a indiqué le ministre palestinien des Communications et ancien membre du Hamas, Imad Fajouli. Selon celui-ci, le but de cette rencontre est d’intégrer le Hamas et les autres groupes d’opposition à un «front patriotique» afin de «faire face à tous les défis qui se présentent à l’Autorité palestinienne».
«Ce que disent les Israéliens nous importe peu. Ils essaient juste de briser notre unité», a déclaré M. Fajouli à propos des exigences israéliennes.
«Notre seul moyen de faire face à l’intransigeance israélienne est de faire le ménage et de resserrer les liens dans la maison palestinienne», a-t-il déclaré.

Signe positif

De son côté, un responsable du Jihad islamique s’est félicité du refus du président de l’Autorité palestinienne d’accéder aux exigences israéliennes. L’Etat hébreu, on le sait, a demandé l’arrestation de quelque 200 Palestiniens, la plupart membres du Hamas ou du Jihad islamique, dont il avait fourni la liste aux responsables de la sécurité palestinienne.
«C’est un signe positif mais qui devrait être suivi par un arrêt de toute coopération sécuritaire et de toute négociation politique avec Israël», a déclaré Mohammed Hindi.
«Nous affirmons que le processus de paix est mort; quelqu’un devrait organiser ses funérailles, mais l’Autorité palestinienne refuse de le faire», a poursuivi M. Hindi.
M. Arafat a tenté par le passé d’intégrer les groupes d’opposition islamiques en nommant certains de leurs membres dans son Cabinet, comme M. Fajouli ou le ministre des Sports Talal Sidr, un autre proche du Hamas.
Il a organisé cette année une rencontre à Naplouse avec le Hamas et le Jihad pour leur demander de mettre un terme à leurs attaques anti-israéliennes.
Depuis un an, le président palestinien a également libéré des centaines de militants d’opposition qui avaient été arrêtés au début de 1996 après une vague d’attentats-suicide en Israël perpétrés par le Hamas et le Jihad.
Israël a estimé que ces libérations étaient la preuve du laxisme de l’Autorité palestinienne dans sa lutte contre le terrorisme et a exigé, avec l’appui des Etats-Unis, que plusieurs d’entre eux soient à nouveau arrêtés.
Mais selon l’entourage de M. Arafat, les militants dont Israël demande l’arrestation sont déjà en prison ou ne sont pas directement impliqués dans la préparation d’attentats.
D’autres, comme Mohammed Deif ou Mohieddine Sharif, considérés par Israël comme les chefs militaires du Hamas, vivent dans la clandestinité.
«Nous les arrêterions bien, mais nous n’arrivons pas à les trouver», a déclaré Mohammed Rashid, un proche conseiller de M. Arafat.
Avec son opposition interne, Yasser Arafat a choisi la voie du dialogue, alors qu’Israël le pressait de réprimer un mouvement de résistance qu’il qualifie de «terroriste». Le président de l’Autorité palestinienne doit rencontrer aujourd’hui à Gaza les représentants du Hamas, du Jihad islamique et d’autres groupes hostiles au dialogue avec l’Etat hébreu, au moment...