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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Karam : Jezzine a besoin d'une initiative courageuse

«Maintenant que M. Berry découvre une situation explosive qui risque de reproduire les scénarios catastrophes survenus suite aux différents retraits israéliens partiels des années 80, il serait bon de lui rappeler qu’on doit toujours payer le prix de ce qu’on désire obtenir, que l’ambassadeur des Etats-Unis n’est aucunement un de ses fonctionnaires et que Jezzine a besoin d’une initiative courageuse que les responsables n’ont jamais voulu prendre».
C’est, en substance, le commentaire qu’a fait M. Simon Karam, ancien ambassadeur du Liban à Washington, membre du «Rassemblement de Saint Roch pour Jezzine» concernant les propos que le président de la Chambre, M. Nabih Berry, a tenus devant les membres du Conseil du syndicat des rédacteurs qu’il a rencontrés avant-hier mercredi.
M. Berry avait notamment appelé les membres du «Rassemblement» à ne pas tomber dans les erreurs des Palestiniens en essayant de faire cavalier seul et avait fait état de contacts entrepris avec la curie romaine pour obtenir du Saint-Père l’envoi d’un représentant spécial à Jezzine.
Détaillant les propos du président de la Chambre, M. Karam précise que «le retour d’un émissaire papal à Jezzine, qui pallierait la carence de l’Etat, est à discuter avec le patriarche maronite d’abord, ensuite avec les églises locales, avant que tous ces contacts n’aboutissent aux instances vaticanes».
M. Karam, qui se félicite du fait que M. Berry ait rallié «bien qu’en retard» les positions que le «Rassemblement de Saint-Roch» a toujours prônées, lui rappelle que son attitude «ne lui donne aucunement le droit de se considérer comme le représentant de Jezzine ou le dépositaire des intérêts de ses habitants.»
Concernant enfin le principe du redéploiement de l’armée et des contacts avec l’ambassade U.S. à Beyrouth dans l’espoir de la voir intervenir en faveur de cette action, M. Karam rappelle à M. Berry que «ces deux options ont toujours été adoptées par le Rassemblement de Saint-Roch dès le premier jour de ses activités à un moment où l’Etat suivait la politique de l’autruche refusant de voir que sa politique est confrontée à une impasse au Sud et notamment à Jezzine.»

W. el-Khazen:
L’unité interne

«Toutes les tentatives d’amener le Liban à établir une paix séparée ont échoué, car le Liban n’est pas Arafat et a toujours refusé le principe d’un marchandage qui remettrait en cause le principe de son action concertée avec la Syrie.»
M. Wadih el-Khazen, qui commentait la situation à Jezzine, a réitéré sa conviction que «la solution reste en fin de compte une meilleure coordination de notre action avec la Syrie» et «une consolidation de notre unité interne.»
«Car si Israël a échoué dans sa tentative d’amener le Liban à entreprendre des contacts directs avec lui, il ne faudrait pas non plus qu’il réussisse à fêler, tant soit peu, notre cohésion nationale», a-t-il conclu.
«Maintenant que M. Berry découvre une situation explosive qui risque de reproduire les scénarios catastrophes survenus suite aux différents retraits israéliens partiels des années 80, il serait bon de lui rappeler qu’on doit toujours payer le prix de ce qu’on désire obtenir, que l’ambassadeur des Etats-Unis n’est aucunement un de ses fonctionnaires et que Jezzine a...