Sous l'égide de l'ONU sur la Riviera suisse Coup d'envoi de cin jours de négociations inter-chypriotes difficiles

Les dirigeants des communautés rivales de Chypre, le Grec Glafcos Clerides et le Turc Rauf Denktash, ont ouvert hier une nouvelle série de négociations sous l’égide de l’ONU sur la riviera suisse mais des responsables de la partie turque ont averti que le projet d’adhésion des Chypriotes-grecs à l’Union européenne menaçait la suite du dialogue.

Les pourparlers à huis clos ont commencé par un déjeuner entre les deux chefs de délégation et le médiateur des Nations Unies, Diego Cordovez, dans un hôtel de Glion, au-dessus de Montreux, sur les bords du lac Léman.
Les négociations qui doivent durer cinq jours sont les deuxièmes rencontres au sommet à l’initiative des Nations Unies après une interruption de trois ans des discussions directes entre MM. Denktash et Clerides.
Les deux dirigeants qui s’étaient retrouvés le mois dernier près de New York ont échangé quelques plaisanteries autour de la table de négociations avant de se serrer la main en souriant à l’initiative de M. Cordovez.
Mais les Chypriotes-turcs avaient averti avant le début des négociations que la partie grecque de l’île devait geler le processus d’entrée dans l’UE prévu à partir de l’an prochain jusqu’à ce qu’un règlement soit trouvé à la question de Chypre.
«Nous ne voulons pas que les pourparlers soient mis en danger par des actions unilatérales», a déclaré un des deux principaux conseillers de M. Denktash, Ergun Olgun.
Il se faisait l’écho des propos tenus la veille par M. Denktash.
«Ce que j’essaie de dire à Clerides est qu’insister sur une adhésion à l’UE à ce stade et poursuivre dans ce sens n’est pas compatible avec des discussions entre les deux communautés», avait-il dit à la presse.
«Ils (les chypriotes-grecs) devraient revenir dessus et nous donner une chance de parler parce que cela a stoppé tout le processus de négociation», avait-il ajouté.