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Actualités - CHRONOLOGIE

Ross obtient un retour à la coopération sécuritaire avant toute discussion politique Arafat cède aux pressions US(photo)

Cédant aux pressions de Washington, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a accepté hier de reprendre la coopération avec Israël sur les questions de sécurité, à l’issue d’une rencontre à Ramallah, en Cisjordanie, avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient Dennis Ross. M. Arafat a accepté la reprise des contacts de haut niveau avec les responsables de la sécurité en Israël à condition que des représentants des Etats-Unis y participent. Mais il est évident qu’en donnant son accord, le président palestinien a de ce fait souscrit aux exigences américaines et israéliennes consistant à refuser tout dialogue politique avant un retour à la coopération en matière de sécurité.

Des responsables des services de sécurité israéliens, palestiniens et américains se sont donc réunis hier soir à Tel-Aviv pour la première fois depuis près de deux mois. Les Palestiniens étaient représentés par le chef de la sécurité générale Amin al-Hindi. Deux des principaux responsables palestiniens de la sécurité, le colonel Jibril Rajoub et Mohammed Dahlan, respectivement chefs de la sécurité préventive pour la Cisjordanie et la bande de Gaza, ne participaient pas en revanche à la réunion.
M. Shaï Bazak, le porte-parole du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a refusé de confirmer ou de démentir la tenue de cette réunion. «L’essentiel ce sont les actes sur le terrain de l’Autorité palestinienne qui doit mener une guerre aux terroristes», a-t-il déclaré.
Le président palestinien s’est pour sa part déclaré favorable hier à la reprise de la coopération avec Israël, mais uniquement en présence de «témoins» américains. Contrairement à ses précédentes déclarations, M. Arafat n’a posé explicitement aucune condition à la reprise de la coopération avec Israël.
D’autres responsables palestiniens avaient pourtant déclaré que l’Autorité palestinienne ne reprendrait la coopération sécuritaire que lorsqu’Israël arrêterait sa politique de colonisation et lèverait les sanctions imposées au lendemain du double attentat de Jérusalem qui avait fait 15 tués, il y a 10 jours. M. Arafat avait affirmé samedi qu’il avait mis fin à cette coopération après le refus israélien d’une participation américaine.
L’émissaire américain a souligné que son premier objectif était de relancer la coopération entre services de sécurité. M. Ross a estimé hier qu’il faudrait «encore beaucoup de travail» pour relancer le processus de paix. Le diplomate américain s’est entretenu deux fois hier avec M. Netanyahu à Jérusalem et avec M. Arafat à Ramallah.

Le rôle primordial
de la sécurité

Quatre mois après avoir échoué à relancer les pourparlers israélo-palestiniens en panne depuis mars, le médiateur américain avait repris son bâton de pèlerin de la paix en soulignant le rôle primordial de la sécurité.
«Le président (Bill Clinton) et le secrétaire d’Etat (Madeleine Albright) se sont engagés à faire tout leur possible pour aider les parties à remettre ce processus sur des rails», a déclaré M. Ross. «Ils comprennent que la question de la sécurité est un élément essentiel de ce processus, et que cet élément de la sécurité doit être rétabli, tout en admettant qu’il y a une dimension politique qui doit être appréhendée», a-t-il ajouté.
Mme Albright avait indiqué la semaine dernière qu’elle se rendrait pour la première fois au Proche-Orient fin août, si M. Ross réussissait entre-temps à remettre sur les rails la coopération sécuritaire entre Israël et l’Autorité palestinienne, suspendue en mars.
M. Netanyahu s’entretiendra mercredi à Amman avec le roi Hussein dans le cadre de la relance des efforts de paix, a-t-on indiqué dimanche auprès du palais royal jordanien. Selon ses proches, il exige comme préalable aux discussions de paix que M. Arafat «écrase les intégristes palestiniens terroristes», jugés responsables du double attentat-suicide de Jérusalem.
La radio publique israélienne a cependant indiqué, en citant des responsables israéliens, que M. Netanyahu s’était dit «prêt à accepter le principe «une concession en échange d’une concession» dans ses relations avec l’Autorité palestinienne».
M. Arafat, lui, exige la levée du bouclage des territoires de Cisjordanie et Gaza et des sanctions économiques imposées par Israël depuis le 30 juillet, considérées comme «des punitions collectives», qu’il considère comme d’autant plus injustes que, selon lui, les kamikazes seraient venus de l’étranger.
«Nous déployons un maximum d’efforts dans le domaine de la sécurité et les Américains le savent bien», a affirmé M. Arafat samedi, en se disant favorable à une «coopération entre services de sécurité israéliens et palestiniens».
Cédant aux pressions de Washington, le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat a accepté hier de reprendre la coopération avec Israël sur les questions de sécurité, à l’issue d’une rencontre à Ramallah, en Cisjordanie, avec l’émissaire américain pour le Proche-Orient Dennis Ross. M. Arafat a accepté la reprise des contacts de haut niveau avec les...