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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

1.4 million de tonnes d'ordures ménagères par an 326.000 de déchets industriels et 650 de déchets hospitaliers Greenpeace dénonce le projet d'établissement d'un incinérateur à Bint Jbeil

Problème chronique au Liban, le traitement des déchets de tous genres n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre et de mobiliser les milieux concernés par la préservation de l’environnement.

Le problème se pose avec d’autant plus d’acuité que le Liban produit par an les chiffres affolants d’un million 400 mille tonnes d’ordures ménagères, 326.000 tonnes de déchets industriels et 650 tonnes de déchets hospitaliers... qui finissent presque tous dans la nature.
Par la voix de son porte-parole au Liban, M. Fouad Hamdane, Greenpeace a de nouveau plaidé hier en faveur d’un recours à une technologie propre pour le traitement des déchets. Elle s’est insurgée dans ce cadre contre le projet de construction d’une usine d’incinération d’ordures dans la région de Bint-Jbeil, au Liban-Sud, qu’elle a considéré comme étant un «projet de pollution». Pour Greenpeace, l’incinération des déchets est une des méthodes les plus polluantes.
Selon un communiqué publié hier par le mouvement écologique, des responsables libanais ont confirmé qu’une compagnie allemande «non identifiée» a établi un plan pour la construction d’un dépotoir et d’un incinérateur d’ordures près de Bint-Jbeil. Ce plan aurait été examiné récemment par M. Berry et le ministre de l’Environnement, M. Akram Chéhayeb, en présence de responsables du mouvement Amal au Liban-Sud, a précisé le communiqué.
M. Hamdane, qui a tenu hier une conférence de presse dans le village de Zrarieh, près de Saïda, a exhorté le chef du Parlement à intervenir pour empêcher l’application de ce plan «qui menace de polluer la région».
Après s’être félicité de l’opposition de M. Chéhayeb à l’incinération des déchets, le porte-parole de Greenpeace a réaffirmé que la seule solution au problème des détritus réside «dans le tirage des ordures à la source, le recyclage et le compostage». «Seuls les déchets non toxiques et ne présentant aucun danger peuvent être enfouis dans des dépotoirs établis suivant des normes scientifiques», a-t-il tenu à préciser.
M. Hamdane a mis en garde contre les dangers de l’incinération des ordures, soulignant que, «même dans les meilleures conditions de fonctionnement, les incinérateurs dégagent des métaux lourds toxiques comme le mercure, le plomb, le cadmium et l’arsenic». Quant à la combustion du plastique PVC, a-t-il ajouté, elle produit de la dioxine et d’autres organo-chlorines. Tous ces métaux causent une série de troubles et de maladies mortelles. M. Hamdane en a cité quelques-uns: cancer, atteintes du système nerveux, malformations congénitales... «qui apparaissent même si l’on n’est exposé qu’à de petites doses de métaux lourds, d’organo-chlorines et d’autres polluants».
«Greenpeace redoute que les déchets toxiques des usines et des hôpitaux ne soient aussi incinérés à Bint-Jbeil en même temps que les ordures ménagères», a-t-il ajouté.
Selon lui, le Liban produit par an 1, 4 million de tonnes d’ordures ménagères, 326.000 tonnes de déchets industriels (la proportion des matières toxiques parmi ces restes n’est pas connue) et 650 tonnes de déchets hospitaliers dangereux. «Le tout finit soit dans la mer soit dans les rivières soit dans les dépotoirs à ciel ouvert soit dans le seul incinérateur du pays, situé à la Quarantaine», a expliqué M. Hamdane.
Problème chronique au Liban, le traitement des déchets de tous genres n’en finit pas de faire couler beaucoup d’encre et de mobiliser les milieux concernés par la préservation de l’environnement.Le problème se pose avec d’autant plus d’acuité que le Liban produit par an les chiffres affolants d’un million 400 mille tonnes d’ordures ménagères, 326.000 tonnes de...