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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Karamé : si l'état coule, nous coulerons avec lui (photo)

Tout en se déclarant «d’un avis politique différent de celui du député Najah Wakim», l’ancien chef de gouvernement M. Omar Karamé a estimé hier que «l’engagement de poursuites judiciaires contre M. Wakim est anticonstitutionnel».
Dans une déclaration faite à Kammouha, dans le Akkar, où il s’est rendu hier à l’invitation du député Wajih Baarini, M. Karamé a affirmé: «Nous sommes avec l’Etat. Cela ne veut pas dire que nous ne nous rendons pas compte du fait que nous vivons une crise socio-économique grave. Depuis cinq ans, nous n’avons d’ailleurs jamais cessé de mettre en garde les gouvernements successifs contre ce problème mais notre avis n’a jamais été pris en considération. Et ce n’est que maintenant que le chef du gouvernement reconnaît enfin l’existence d’un important déficit budgétaire. A la bonne heure!»
Et de poursuivre: «Il reste que nous sommes tous à bord du même bateau et que si l’Etat coule, nous coulerons en même temps que lui. Appeler à la désobéissance civile portera atteinte à toutes les institutions et plus aucun service ne fonctionnera correctement. Et c’est ce que nous ne voulons pas. Nous sommes contre tout acte irresponsable et c’est pour cela que nous sommes opposés à l’appel à la désobéissance civile».
«Nous réclamons des réformes, nous mettons en garde les dirigeants contre leurs erreurs et nous appelons le parquet à enquêter sur les scandales. Mais nous agissons avec la mentalité d’homme d’Etat car nous prenons en considération l’intérêt de l’Etat», a encore dit M. Karamé.
«Pour ce qui a trait à M. Wakim, a ajouté l’ancien chef de gouvernement, nous reconnaissons comme tout le monde son patriotisme mais nous ne sommes pas d’accord avec son discours politique auquel nous n’avons pas été habitués. Nous sommes pour la dénonciation de tous les scandales et pour la réactivation des organismes de contrôle. Mais il existe des moyens légaux que tout député et tout politicien peuvent utiliser. Il reste que nous estimons anticonstitutionnel l’engagement de poursuites contre M. Wakim. Tout député a en effet le droit d’exprimer ses opinions en vertu de l’article 39 de la Constitution et l’article 40 ne s’applique pas dans la situation de M. Wakim puisqu’il fait mention des actes et non point des paroles».
M. Karamé devait ensuite insister sur son «attachement à la consolidation de la sécurité». «Le pays a connu vingt ans d’anarchie et cela suffit amplement», a-t-il dit. «Mais il faut que l’Etat soit le père bon et juste de tous les Libanais et qu’il renonce à la politique des deux poids deux mesures», a-t-il conclu
Tout en se déclarant «d’un avis politique différent de celui du député Najah Wakim», l’ancien chef de gouvernement M. Omar Karamé a estimé hier que «l’engagement de poursuites judiciaires contre M. Wakim est anticonstitutionnel».Dans une déclaration faite à Kammouha, dans le Akkar, où il s’est rendu hier à l’invitation du député Wajih Baarini, M. Karamé a...