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Actualités - CHRONOLOGIE

Charles-Camilla : oui des décideurs Diana chasseresse de ... mines

Tandis que Diana, toujours bonne âme dès que sa cote de popularité accuse une baisse, part en guerre contre les mines — «Je ferai ma part pour empêcher les innocents de mourir» —, les remous causés par les rumeurs d’un mariage entre le prince Charles et Camilla Parker-Bowles continuent de s’amplifier, menaçant presque d’un schisme l’Eglise anglicane.
En tournée en Australie, l’archevêque de Cantorbery George Carey a estimé à Sydney qu’une union entre le futur roi d’Angleterre et Camilla provoquerait «une crise» parce que Charles, s’il devient roi à la mort de sa mère, la reine Elizabeth II, détiendra de droit le titre de chef de l’Eglise anglicane.
Ses propos ont été repris par l’ensemble de la presse britannique, alors que les perspectives d’une telle union, encore très improbable il y a quelques mois, semblent plus réelles aujourd’hui, Camille sortant peu à peu de l’ombre pour prendre sa place aux côtés du prince.
Tout en soulignant, lors d’une conférence de presse, que Charles avait déjà dit l’an dernier qu’il n’envisageait pas de se remarier, le prélat a expliqué qu’un souverain divorcé ne posait pas de problème à l’Eglise, mais qu’il n’en allait pas de même pour un remarié.
L’archevêché a aussitôt tenté de minimiser ses propos, expliquant qu’il n’avait fait que réitérer la position générale de l’Eglise anglicane qui est opposée aux remariages de divorcés tant que leur ex-conjoint n’est pas mort.
Déjà, l’un des leaders de l’aile la plus conservatrice, l’archidiacre de York George Austin, se félicitait que Mgr Carey ait «enfin» clarifié la situation, dénonçant «l’hypocrisie» de l’Eglise qui fait comme si Camilla n’existait pas.

Sondage

Le «Sun» a lancé mercredi un sondage téléphonique auprès de ses lecteurs, leur demandant s’ils pensaient que Charles pouvait à la fois se remarier et devenir roi.
Pour les élites du pays, la réponse est apparemment oui, si l’on en croit un autre sondage publié par le «Times» du même jour.
Le journal a fait interroger 100 «décideurs» — deux ministres, des députés, des pairs, des hommes d’affaires, des rédacteurs en chef de journaux... — dont 82% pensent que le remariage ne devrait pas empêcher le prince de monter sur le trône. La moitié estime même qu’il pourrait rester chef de l’Eglise.
Selon la presse, Charles aurait l’intention d’emmener pour la première fois Camilla, elle aussi divorcée, en vacances dans un relais de chasse appartenant à la reine-mère et situé sur le domaine royal de Balmoral, en Ecosse.
Le mois dernier, le prince avait offert à son amie une fête splendide pour son 50e anniversaire, les chroniqueurs royaux y voyant la preuve que Charles s’emploie peu à peu à obtenir une reconnaissance officielle de sa liaison.
Diana, elle, vient de trouver une nouvelle «bonne œuvre», alors que ces derniers temps, la presse n’avait pas été particulièrement tendre pour elle. Les journaux lui prêtaient tantôt un nouvel amant, tantôt même un bébé à naître, photo à l’appui d’un ventre particulièrement rond, mis en évidence par un maillot de bain. Sans parler de vacances sur la Côte-d’Azur française passées à bord du yacht d’un millionnaire qui est loin d’être en odeur de sainteté, l’Egyptien Fayed, par ailleurs propriétaire des magasins Harrod’s.
Dans un long plaidoyer contre les mines antipersonnel publié par le «Daily Mirror», l’ex-princesse confirme qu’elle va se rendre en Bosnie pour faire campagne contre ces engins.
Dans le même journal, le secrétaire au Foreign Office Robin Cook a pris l’initiative rarissime de publier une tribune en faveur de Diana, affirmant «n’avoir que de l’admiration pour sa campagne» et «soutenir» son voyage en Bosnie.
«Le monde ne connaît pas assez les pertes en vies, en terres, les amputations que les mines antipersonnel causent aux peuples les plus pauvres de la terre», plaide Diana, qui avait déjà fait campagne contre ces engins en janvier, en Angola.
«Je ne suis pas une politique. Mes intérêts sont humanitaires», dit Diana à ceux qui en Grande-Bretagne l’accusent de rompre la tradition selon laquelle les membres de la famille royale doivent rester à l’écart des sujets polémiques.

Don rare

L’absence de médicaments, le coût élevé du déminage et des membres artificiels, les terres agricoles gâchées: Diana dénonce les méfaits de ces «tueurs furtifs» qui provoquent la mort de 800 personnes par mois dans le monde, surtout des femmes et des enfants.
«C’est pour cela que je me sens concernée par cette tragédie. C’est pour cela que je veux jouer un rôle en faveur d’une interdiction totale des mines antipersonnel dans le monde», écrit-elle.
«Les pertes humaines sont une insulte au monde civilisé», affirme M. Cook, qui a annoncé dès les premiers jours du nouveau gouvernement travailliste de Tony Blair l’interdiction du commerce de ces mines, un moratoire sur leur utilisation et la destruction des stocks britanniques d’ici 2005.
«Je soutiens publiquement son voyage en Bosnie, un pays jonché de six millions de mines», affirme M. Cook, ajoutant que «la princesse a ce don rare d’attirer l’attention des gens sur les problèmes humanitaires». «J’ai rencontré la princesse et ai été impressionné par sa connaissance du sujet et sa compassion pour les victimes. Si son voyage en Bosnie est aussi couronné de succès que celui en Angola, elle mérite des remerciements, pas des critiques».
Il rappelle que M. Blair la semaine dernière avait dit son admiration pour le travail de Diana, soulignant que «ses paroles de soutien étaient bien loin des critiques sournoises du précédent gouvernement» conservateur de John Major.
Alors qu’elle était en Angola, un membre du Cabinet tory l’avait anonymement critiquée, jugeant son voyage «peu judicieux, mal avisé et partisan». Des élus conservateurs avaient récemment poussé les hauts cris parce que la princesse devait prendre la parole dans une salle de la Chambre des Communes sur ce même sujet, la forçant à annuler son intervention.
Selon la presse, Diana pourrait se rendre dès vendredi en Bosnie où elle passerait quelques jours pour mener campagne contre les mines.
Pour l’instant, l’ex-épouse du prince Charles a réussi à faire une nouvelle victime: une caste politique au sein de laquelle il suffit qu’un parti dise «blanc» pour que l’autre aussitôt dise «noir». Diabolisée, ou presque, par les tories, Diana se voit sacrée archange salvateur par le Labour.
Tandis que Diana, toujours bonne âme dès que sa cote de popularité accuse une baisse, part en guerre contre les mines — «Je ferai ma part pour empêcher les innocents de mourir» —, les remous causés par les rumeurs d’un mariage entre le prince Charles et Camilla Parker-Bowles continuent de s’amplifier, menaçant presque d’un schisme l’Eglise anglicane.En tournée en...