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Actualités - CHRONOLOGIE

Elle a assuré que l'adhésion du Liban au document ne constitue pas une reconnaissance d'Israël La commission parlementaire des A.E. approuve le traité international sur la prise d'otages (photo)

La commission parlementaire des Affaires étrangères a approuvé hier la convention internationale sur le terrorisme et les prises d’otages, au cours d’une réunion à laquelle le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, et les ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères, MM. Michel Murr, Bahige Tabbarah et Farès Boueiz, ont pris part.

Aux craintes exprimées par des députés, comme notamment M. Zaher Khatib et Ammar Moussaoui, au sujet d’un éventuel prix que Beyrouth doit payer en échange de la levée des restrictions qui étaient imposées sur le voyage des Américains au Liban, le gouvernement a répondu en indiquant que le Liban a signé une série de traités internationaux relatifs au domaine de la sécurité, bien avant que le département d’Etat américain ne décide d’autoriser de nouveau ses ressortissants à se rendre à Beyrouth. M. Hariri a aussi indiqué qu’aucune condition n’a été posée pour la levée des restrictions.
Parmi les députés qui ont pris la parole, certains ont notamment relevé que les Israéliens et les Américains confondent les actes de terrorisme et de résistance, tandis que d’autres ont affirmé redouter que la signature de la convention ne pave la voie à une normalisation avec Israël, estimant que le texte sous étude pourrait représenter un piège pour le Liban.
Ce à quoi M. Chaker Abou Sleiman a répondu en mettant en garde contre les décisions réactionnelles. «Nous ne pouvons pas fonder nos décisions sur une réaction. Ce n’est pas parce que nous avons des doutes que nous devons avoir des réactions vexatoires (à l’égard de l’administration U.S.). Il se peut même que (le secrétaire d’Etat américain) Mme Madeleine Albright ait évoqué la signature de la convention en même temps que la levée des restrictions pour provoquer ce genre de réactions afin que le Liban ne signe pas le traité, ce qui aurait, le cas échéant, justifié des exactions à son encontre».
M. Abou Sleiman a rappelé que la commission de l’Administration et de la Justice, qu’il préside et qui compte parmi ses membres deux députés du Hezbollah, MM. Mohamed Raad et Nazih Mansour, avait approuvé à l’unanimité le 2 juillet dernier le texte de la convention. «A l’époque, il n’était pas encore question d’une levée des restrictions américaines», a-t-il dit, estimant que le texte voté n’est pas en contradiction avec les lois libanaises qui sanctionnent les actes terroristes et les enlèvements. Selon M. Abou Sleiman, l’article 9 de la convention présente une garantie puisqu’il stipule que tout Etat signataire du texte peut refuser de livrer un de ses ressortissants s’il s’avère que la demande d’extradition est motivée par des considérations d’ordre racial, religieux ou politique, en ce sens qu’il ne livrera pas une personne à cause de ses opinions politiques.
Mais en dépit de ces assurances, la commission a jugé bon de joindre au texte une série de précisions, proposées par M. Boueiz et de nature à éviter toute équivoque, selon les députés. Tout Etat signataire a le droit d’agir de la sorte, a indiqué M. Abou Sleiman. Les précisions sont les suivantes:
«— L’adhésion du Liban au traité ne constitue pas une reconnaissance d’Israël et ne peut déboucher en aucun cas sur l’établissement de relations (avec l’Etat hébreu).
— La République libanaise estime que les points soulevés dans le traité ne supposent pas une interdiction des actes de résistance contre les forces étrangères occupantes et que les forces (armées) et la population ont le droit de lutter contre l’occupation sous toutes ses formes».
Le président de la commission, M. Ali el-Khalil, qui a annoncé ces précisions au terme de la réunion, a souligné que les deux points susmentionnés n’étaient pas «improvisés», ajoutant que de nombreux Etats signataires avaient posé comme condition pour la signature du texte, l’adjonction de quelques précisions ou réserves.
Selon lui, la convention n’entrera en vigueur que 30 jours à partir du moment où elle sera ratifiée par le Parlement. M. Khalil a assuré qu’elle n’a aucun effet rétroactif, rappelant que le texte avait été adopté en 1979 à l’ONU. Il avait été approuvé le 18 février dernier par le gouvernement qui l’avait ensuite transmis en mai au Parlement.
La commission parlementaire des Affaires étrangères a approuvé hier la convention internationale sur le terrorisme et les prises d’otages, au cours d’une réunion à laquelle le chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, et les ministres de l’Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères, MM. Michel Murr, Bahige Tabbarah et Farès Boueiz, ont pris part.Aux craintes...