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Actualités - CHRONOLOGIE

Tout en se félicitant de la levée des restrictions US Sfeir estime que la situation continue d'être anormale (photo)

Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est félicité hier de la levée des restrictions imposées au voyage des Américains au Liban, mais a souligné que les réserves accompagnant cette levée «indiquent clairement que nous sommes encore dans une situation anormale».
«Nous nous félicitons de la levée des restrictions au voyage des Américains au Liban, a déclaré le patriarche dans la dernière partie de son homélie, consacrée à la situation générale. Cette décision est en soi l’aveu d’une amélioration de l’état de la sécurité. Mais cette levée est conditionnée par la signature d’une convention sur les prises d’otages; elle est en outre restrictive, du moment qu’elle exclut la banlieue-sud, le Sud et la Békaa. Enfin, cette levée des restrictions s’accompagne d’un avertissement indiquant que le Liban demeure un endroit dangereux, et qu’elle pourrait être remise en vigueur en cas de dégradation de l’état de la sécurité. Tout cela indique clairement que nous sommes encore dans une situation anormale».
Le patriarche a enchaîné: «L’armée a obtenu l’estime qu’elle mérite, comme le prouve la participation de tous les responsables aux festivités marquant sa fête annuelle. Mais cette estime pourrait être vidée de son sens, si l’Etat n’accorde pas à l’armée un parrainage qui la maintienne dans la neutralité, et lui épargne les difficultés en matière de soins hospitaliers qui affaiblissent la loyauté de ses membres à l’égard de la patrie».
Samedi, devant un groupe de Français comprenant des prêtres, des journalistes et des responsables d’associations humanitaires, le patriarche maronite avait souligné l’urgence d’une paix juste et globale dans la région, s’interrogeant en particulier sur la raison pour laquelle le seul front israélo-arabe actif était le Liban.
Par ailleurs, le patriarche Sfeir avait dressé une liste des «problèmes essentiels» dont continue à souffrir le Liban.
Selon le chef de l’Eglise maronite, ces problèmes s’énumèrent comme suit: «l’occupation israélienne, la présence sur le territoire libanais de centaines de milliers de Palestiniens, la crise sociale et économique, la présence de 40.000 soldats syriens, l’absence de vie démocratique, l’absence d’une représentation fidèle de la volonté populaire, l’affaire des déplacés, l’aggravation du mouvement d’émigration».
Au sujet des déplacés, le patriarche Sfeir a précisé que le mouvement de retour touche 20% seulement des populations déplacées. En ce qui concerne l’émigration, elle a affecté un demi-million de personnes, a-t-il dit. Le patriarche a également évoqué le problème de la concurrence de la main-d’œuvre étrangère, soulignant qu’il existe en ce moment au Liban 1,2 million de travailleurs syriens.
Le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, s’est félicité hier de la levée des restrictions imposées au voyage des Américains au Liban, mais a souligné que les réserves accompagnant cette levée «indiquent clairement que nous sommes encore dans une situation anormale».«Nous nous félicitons de la levée des restrictions au voyage des Américains au Liban, a déclaré le...