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Actualités - DISCOURS

Afin de ne pas laisser les dirigeants décider à leur place Nassib Lahoud appelle les libanais à investir la scène politique

M. Nassib Lahoud, député du Metn et l’un des ténors de l’opposition parlementaire, a appelé samedi les Libanais à investir la scène politique afin d’assurer leur participation à la vie publique et de contrôler l’action des dirigeants. Il a également renouvelé ses critiques contre la politique du gouvernement en matière de réglementation de l’audiovisuel et donné une leçon de démocratie aux dirigeants.
«Nous avions, par le biais d’une loi pionnière dans le monde arabe sur l’audiovisuel, la possibilité de réglementer ce secteur économique prometteur tout en sauvegardant la liberté et le pluralisme. Mais ils (les dirigeants) l’ont l’utilisée pour se ménager des acquis. Ils se sont partagé sélectivement les stations, comme si cela se faisait normalement, comme s’il ne s’agissait pas d’un crime», a lancé M. Lahoud dans une allocution prononcée lors d’une cérémonie au Lion’s à Enfé, dans le Koura.
«Résumons-nous: nous voyons beaucoup de chaînes et stations mais pas de pluralisme. En fait, il n’y a aucun rapport entre leur réglementation et le pluralisme», a-t-il noté.
«Que cela soit notre dernier avertissement: laissez les médias aux gens de la profession. L’information n’est pas un instrument de la boîte à outils politicienne. Elle n’est pas non plus une alternative à une popularité perdue ou une crédibilité entamée», a ajouté M. Lahoud, invitant les responsables à «chercher la crédibilité et la popularité là où elles devraient être, c’est-à-dire dans l’engagement réel envers l’intérêt général et les problèmes des gens et dans la remise en question des politiques erronées qui mènent à la pauvreté, au chômage, au désarroi et à l’immigration».

Réforme politique

Pour le député du Metn, «il n’y a pas de liberté sans pluralisme. Ni de développement sans démocratie. On ne saurait parler d’un développement économique sans une réforme politique créant un citoyen nouveau libéré des maux du passé et édifiant un Etat moderne, adulte et efficace», a-t-il estimé.
«Sans démocratie et des institutions définitivement consolidées garantissant la participation de la base la plus large de citoyens, il n’y a pas d’économie, pas de développement. Il n’y a rien», a insisté M. Lahoud.
Il a souligné qu’«en régime démocratique, les gens se soumettent volontairement à la loi, car elle ne leur est pas imposée par la contrainte. Ce sont eux qui l’ont voulue et ont contribué à son adoption et, de ce fait, ils gardent le droit de l’amender, voire de l’abroger, lorsqu’ils deviennent une majorité à le vouloir».
«En régime démocratique, les gens disposent du droit de demander des comptes aux responsables. C’est cela qui permet d’identifier les fautes (des responsables) et de les contraindre le cas échéant à les corriger», a-t-il poursuivi.
Il a aussi rappelé, qu’en démocratie, «les gens ont droit à la participation et à la concurrence honnête par le recours à l’opinion. Cela, a-t-il dit, permet l’accession (à la classe politique) de ceux qui le méritent et en éloigne les ignorants, les corrompus et ceux qui n’ont pas de vision d’avenir».
S’adressant aux invités, et à travers eux aux Libanais, M. Lahoud les a appelés à «se saisir avec courage et simplicité de la vie publique, à tous ses niveaux».
«Par exemple, n’acceptez pas que vos villes et vos villages restent sans conseils municipaux. Refusez que votre environnement soit détruit et que le cadre de votre vie soit défiguré. Ne permettez pas que l’argent public, votre argent, soit utilisé pour autre chose que pour l’intérêt général, votre intérêt. Empêchez que le sort de vos enfants soit décidé sans votre participation», a-t-il lancé.
«Exercez votre droit de contrôle et de participation, car il n’y a pas de renaissance, ni de relance économique, sans une vraie participation politique à tous les niveaux», a conclu M. Lahoud.
M. Nassib Lahoud, député du Metn et l’un des ténors de l’opposition parlementaire, a appelé samedi les Libanais à investir la scène politique afin d’assurer leur participation à la vie publique et de contrôler l’action des dirigeants. Il a également renouvelé ses critiques contre la politique du gouvernement en matière de réglementation de l’audiovisuel et donné...