Une jeune fille expulsée de la zone occupée après 45 jours de détention à Khiam

Une fille de 25 ans, Fatima Akhrass, a été expulsée hier hors de la zone occupée par Israël au Liban-Sud, après y avoir été détenue pendant 45 jours.
Des miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS), accompagnés d’un officier israélien, ont appréhendé Fatima Akhrass à son domicile à Aïtaroun, dans la zone occupée, et l’ont remise à des délégués du Comité international de la Croix-Rouge à la lisière de cette zone, près de Tyr.
Son expulsion est intervenue quelques heures après sa libération jeudi soir de Khiam, principal centre de détention israélien dans la zone occupée, où elle avait été emprisonnée pendant 45 jours sans procès.
Au moins cinq mesures d’expulsion, frappant des individus ou des familles, ont été prises au cours des dix derniers mois au Liban-Sud.
Le Liban s’était plaint à plusieurs reprises à la suite de ces expulsions opérées par l’armée d’occupation israélienne ou sa milice auxiliaire.
Beyrouth avait notamment saisi le Comité international de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud en septembre, novembre et décembre derniers, estimant que ces pratiques constituaient une violation de l’arrangement du 26 avril 1996, qui prohibe de porter atteinte aux civils.
Le Comité (France, Etats-Unis, Israël, Syrie, Liban) avait chargé la France d’obtenir, par des contacts diplomatiques avec Israël, le retour des familles dans leurs foyers.
Par ailleurs, les habitants de la localité de Maroun el-Ras dans le caza de Bint-Jbeil ont dénoncé hier l’arrestation, depuis deux semaines, par l’armée d’occupation de la jeune fille Houda Assadallah Hamadé.
Dans un communiqué publié hier, les habitants de la localité ont exhorté le gouvernement à intervenir auprès des instances internationales concernées, notamment la Croix-Rouge, pour obtenir la libération de Houda Hamadé dont on est sans nouvelle depuis son arrestation par des soldats israéliens.