Hariri à la recherche d'une solution au problème des radios religieuses (photos)

Le président du Conseil, M. Rafic Hariri, accompagné du ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, s’est rendu hier successivement à Dar al-Fatwa et au siège du Conseil supérieur chiite, pour discuter avec le mufti de la République cheikh Mohammad Rachid Kabbani et avec le président du CSC l’imam cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine du dossier de l’Information.

La loi prévoit une seule radio pour les différentes communautés chrétiennes et musulmanes, émettant dans le cadre de Radio-Liban et ces dispositions rencontrent certaines difficultés du côté musulman ce qui a nécessité le déplacement hier de M. Hariri auprès des dignitaires des deux grandes communautés mahométanes libanaises.
La réunion à Dar al-Fatwa s’est déroulée en présence du conseiller de cheikh Kabbani, membre du comité de dialogue islamo-chrétien M. Mouhammad As-Sammak et a duré de 17h30 à 18h.
Le mufti Kabbani qui a qualifié la réunion de «positive» a indiqué que «la radio du Coran émettant du Liban» continuera à émettre dans le cadre des lois et dispositions administratives en vigueur.
La réunion au CSC s’est déroulée, elle, en présence de cheikh Abdel-Amir Kabalan, vice-président du CSC et de M. As-Sammak et s’est terminée sans qu’aucune des personnalités présentes ne fasse la moindre déclaration.
Par ailleurs, le ministre de l’Information a adressé hier une lettre à son collègue de l’Intérieur M. Michel Murr lui demandant de charger ses différents services de mettre fin aux émissions illégales que certaines radios et télévisions, n’ayant pas obtenu de licence, s’obstinent à poursuivre.
Dressant un état des lieux, le secrétariat de M. el-Sabeh a, en outre, publié hier un communiqué dans lequel il indique que «toutes les télévisions n’ayant pas obtenu de licence ont interrompu leurs émissions, conformément aux décisions du Conseil des ministres et dès réception officielle du texte de ces décisions».
«Par contre, dit le communiqué, deux radios, première catégorie (ayant droit à des émissions politiques), sur un total de onze, ne se sont pas conformées au règlement».
Le communiqué indique aussi que «toutes les autres stations émettant encore sur le territoire libanais contrairement à la loi n’ont même pas pris la peine de présenter la moindre demande et elles sont triplement en infraction».
Ces réfractaires sont 4 radios dans la Békaa, 6 au nord, tandis que le sud s’octroie la première place avec deux télévisions et 13 radios réfractaires.
Par ailleurs «La Voix de la Charité», radio FM de l’Eglise catholique qui s’est déjà conformée aux dispositions prises par le Conseil des ministres en matière d’audiovisuel, a lancé un nouvel appel aux «honorables dirigeants des communautés musulmanes afin qu’ils se conforment aussi à ces dispositions et se contente d’une seule station qui soit le porte-parole de toutes leurs communautés».
Les responsables de la «Voix de la Charité» considèrent que «les dérogations que pourraient obtenir les communautés musulmanes en matière d’émissions religieuses amèneront certainement les communautés chrétiennes à exiger un traitement similaire».
Notre journal croit savoir que les autorités compétentes accorderont un droit d’émettre séparé à la radio appartenant à Dar al-Fatwa dite «La radio du Coran émettant du Liban» qui est déjà en service et un autre à celle appartenant au Conseil supérieur chiite dite «Al-Basa’er» et dont les émissions préparatoires ne tarderont pas à débuter.
Ces deux radios émettront sous la couverture de Radio-Liban sur ses ondes réservées aux émissions religieues.