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Actualités - CHRONOLOGIE

Visite surprise du président syrien à Teheran Assad dénonce l'extrémisme et le fanatisme de Netanyahu

Le président Hafez el-Assad est arrivé jeudi à Téhéran pour une visite surprise de vingt-quatre heures destinée à «approfondir davantage les relations stratégiques entre la Syrie et l’Iran». Auparavant, et dans un message à l’armée à l’occasion du 52e anniversaire de sa création, le chef de l’Etat syrien avait accusé le gouvernement israélien d’avoir fait «échouer toute tentative de relancer le processus de paix».
Le président el-Assad a affirmé que le gouvernement de l’Etat hébreu avait répondu à «tous les appels de paix de la Syrie par davantage d’extrémisme et de fanatisme». Le gouvernement israélien actuel, a-t-il ajouté, «a réduit à néant tout ce qui a été fait depuis le début du processus de paix, il y a cinq ans». Le chef de l’Etat syrien a réaffirmé à propos du Golan la détermination de son pays à récupérer ce plateau occupé par Israël. «Nous n’aurons aucun répit tant que durera l’occupation israélienne d’une partie de la terre arabe», a-t-il affirmé, avant de souligner: «La libération de la terre est un devoir sacré et nous n’hésiterons pas à l’accomplir et à n’épargner à cette fin aucun effort».
«Le statut du Golan et de toute terre arabe ne peut être déterminé par une personne ou un groupe de personnes qui n’y ont aucune attache mais par leurs propriétaires légitimes», a encore dit M. el-Assad.
Le président syrien faisait allusion à un projet de loi, adopté en lecture préliminaire par le Parlement israélien, visant à empêcher toute restitution du Golan.
Le chef de l’état-major syrien, le général Hekmat Chéhabi, a averti de son côté que son pays avait l’intention de récupérer le Golan par la force s’il n’obtenait pas sa restitution par la négociation.
«La Syrie ne renoncera à aucune parcelle de sa terre et nos forces armées accompliront leur devoir de récupérer le Golan si cela n’est pas obtenu par les moyens pacifiques», a-t-il déclaré.
«Israël craint l’armée syrienne, car il est conscient des pertes considérables qu’il subirait en cas de conflit», a-t-il affirmé, avant de rappeler que la Syrie «rejette toute paix qui ne lui restituerait pas tout le Golan».
Pour en revenir à la visite du chef de l’Etat syrien à Téhéran — laquelle n’avait pas été annoncée par les médias officiels iraniens —, elle est la seconde depuis la révolution islamique de 1979, la première remontant à 1990. Le président el-Assad est accompagné du vice-président Abdel-Halim Khaddam, du ministre des Affaires étrangères Farouk el-Chareh, du vice-premier ministre Rachid Akhtarini et d’autres hauts responsables politiques et militaires.
Le chef de l’Etat syrien a été accueilli par le président iranien sortant Ali Akbar Hachémi-Rafsandjani, le premier vice-président Hassan Habibi et le ministre des Affaires étrangères Ali Akbar Velayati.
M. Assad a indiqué avoir «beaucoup de questions« à évoquer avec les dirigeants iraniens. «Nous avons beaucoup de choses à nous dire et devons contribuer à l’approfondissement de nos relations qui n’ont cessé de s’améliorer jour après jour», a ajouté le chef de l’Etat syrien.
De son côté, M. Rafsandjani, a affirmé que la récente décision de la Chambre des représentants américaine de transférer l’ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem et les déclarations «hégémonistes» du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avaient créé une situation «particulièrement sensible» dans la région.
«Cela nécessite un échange de vues de haut niveau entre la Syrie et l’Iran», a déclaré le président iranien.
M. Rafsandjani, qui doit quitter ses fonctions de chef de l’Etat dimanche, a indiqué que trois autres sujets seraient discutés avec le président syrien: le nouveau gouvernement en Turquie, la situation en Irak ainsi que la conférence économique sur le Proche-Orient, prévue en novembre à Qatar, avec la participation d’une délégation israélienne.
Le président Hafez el-Assad est arrivé jeudi à Téhéran pour une visite surprise de vingt-quatre heures destinée à «approfondir davantage les relations stratégiques entre la Syrie et l’Iran». Auparavant, et dans un message à l’armée à l’occasion du 52e anniversaire de sa création, le chef de l’Etat syrien avait accusé le gouvernement israélien d’avoir fait...