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Actualités - CHRONOLOGIE

L'émir du GIA abattu près d'Alger

Antar Zouabri a été tué lors d’une vaste opération de l’armée algérienne, près de la capitale. Avec un nombre important de membres du Groupe islamique armé (GIA), il était encerclé depuis dix jours dans la région de Hattatba. Zouabri, chef du GIA, était partisan d’une «guerre totale» contre le régime en place; il est tombé en même temps que plusieurs de ses lieutenants.
Le nom de Zouabri était associé aux pires massacres ayant ensanglanté le pays depuis 1992. Les proches de cet émir, décrit comme un chef fruste et sanguinaire, opéraient principalement dans l’Algérois, où des centaines de villageois ont été massacrés, la plupart du temps à l’arme blanche, depuis novembre 1996.
La dernière opération de l’armée s’est déroulée dans la région de Hattatba, une zone de maquis dense, comprise entre la plaine fertile de la Mitidja et Tipaza, sur le littoral, selon l’AFP sur place.
«C’est un succès total», affirmaient sur place jeudi après-midi des membres des forces de sécurité, en indiquant qu’il ne restait plus qu’à «nettoyer» certaines poches.
Si la mort d’Antar Zouabri devait être définitivement confirmée, elle constituerait un succès appréciable pour les forces de sécurité.Jusqu’à présent toutefois, le GIA a toujours réussi à surmonter la disparition de ses «émirs» (chefs).
Après la mort de Chérif Gousmi, tué en septembre 1994 par les forces de sécurité, les membres du GIA avaient ainsi redoublé de férocité et multiplié les attaques.
Mais depuis cette époque, le niveau des violences a considérablement décru, et les opérations des islamistes armés, divisés en plusieurs groupes désormais antagonistes, visent principalement des civils et les «patriotes», les groupes d’autodéfense.
Les autorités affirment depuis des mois n’être plus confrontées qu’à un «terrorisme résiduel» et le président Liamine Zéroual a promis «l’extermination totale» des groupes armés.
Le GIA refuse toute trêve ou négociation avec le pouvoir. Il affirme porter seul «l’étendard du Jihad» en Algérie jusqu’à l’instauration d’un Etat islamique.
Antar Zouabri avait pris la tête du GIA en juillet 1996, après la mort de Djamel Zitouni, tué par des dissidents du mouvement.
Mais à la différence de ses prédécesseurs, Antar Zouabri ne semblait pas être un émir «national»: son autorité semblait limitée à une partie de l’Algérois, et plusieurs phalanges du mouvement ont fait dissidence, comme celle d’Abou Djamil, un ancien combattant en Bosnie.
Selon une radio marocaine, Zouabri est «toujours vivant».
Antar Zouabri a été tué lors d’une vaste opération de l’armée algérienne, près de la capitale. Avec un nombre important de membres du Groupe islamique armé (GIA), il était encerclé depuis dix jours dans la région de Hattatba. Zouabri, chef du GIA, était partisan d’une «guerre totale» contre le régime en place; il est tombé en même temps que plusieurs de ses...