M. Daccache a tenu ces propos hier à Dimane, au terme d’un entretien avec le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir.
Convaincu que le pays va à vau-l’eau si les responsables persistent «dans leur politique bancale», le député du Metn a fait état de rencontres et de contacts en cours en vue de former «un front uni composé de députés et déterminé à œuvrer dans l’intérêt des déplacés».
A la question de savoir si ce front comprendrait aussi les opposants exilés, M. Daccache a déclaré: «Nous sommes en contact permanent avec toutes les parties en vue de sauver la patrie».
D’autre part, M. Daccache a estimé que tous les Libanais étaient actuellement marginalisés et non seulement les chrétiens. D’où, selon lui, la nécessité d’appliquer l’Exhortation apostolique approuvée par l’ensemble des Libanais.
L’après-midi, le patriarche Sfeir s’est également entretenu avec le député Michel Pharaon qui a déclaré, en réponse à une question concernant la «Révolte des affamés»: «Nous ne pouvons pas comparer la Révolte des affamés à Baalbeck à d’autres problèmes sociaux car il y a à Baalbeck une situation économique particulière étant donné les activités agricoles illicites et la contrebande qui s’y pratiquaient». M. Pharaon a en outre souligné la nécessité d’élaborer «un plan social quinquenal». Il a enfin estimé que les chrétiens ne sont nullement marginalisés. «Depuis la visite du pape Jean-Paul II au Liban et la publication de l’Exhortation apostolique, on peut affirmer le contraire, à savoir que le boycott a commencé à disparaître».
Le patriarche maronite a en outre reçu le président de «Caritas-Liban», le père Fouad Hajj, une délégation d’émigrés d’Amérique latine, le député Nabil Boustani, le président de l’Ordre des médecins, le Dr Fayek Younès, et l’ambassadeur de France, M. Daniel Jouanneau, qu’il a retenu à déjeuner.
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