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Actualités - CHRONOLOGIE

Des organes d'animaux à partir de simples cellules


Deux chercheurs américains sont parvenus à reconstituer des organes d’animaux à partir de simples cellules prélevées sur leur fœtus et à les greffer sur des animaux atteints de malformation congénitale, a-t-on appris mercredi auprès de la faculté de médecine de Harvard (Massachusetts).
Selon ces chercheurs, cette technique, appliquée sur des moutons, des lapins et des rats, pourrait être à l’avenir utilisée sur l’homme, principalement pour soigner certains défauts congénitaux chez les nouveau-nés.
Grâce à cette méthode expérimentale, les Drs Anthony Atala et Dario Fauza, qui ont officiellement annoncé leur découverte mercredi, lors d’un congrès médical à Istanbul (Turquie), ont notamment réussi à prélever in utero d’infimes parcelles de la vessie d’un mouton.
Ils ont ensuite cultivé ces tissus en laboratoire pendant la durée de gestation de l’animal, avant de les rassembler dans un textile synthétique ayant la forme de la vessie dont ils avaient été extraits. Les chercheurs les ont ensuite greffés avec succès sur de jeunes agneaux affectés de défauts congénitaux.
Cette opération unique a été réalisée grâce à une nouvelle technique chirurgicale utilisant une caméra vidéo microscopique, qui a permis de prélever les cellules de vessie des fœtus alors qu’ils se trouvaient encore dans l’utérus de leur mère.
«C’est la première fois que quelqu’un parvient à prélever et à cultiver des tissus extraits d’un fœtus, puis à utiliser ces tissus pour traiter un nouveau-né», a indiqué le Dr Fauza.
«Ce travail est une innovation importante et ses résultats sont très prometteurs», a pour sa part estimé le professeur Joseph Vacanti, le chef de service de l’un des deux chercheurs à l’hôpital pour enfants de Boston (Massachusetts).
«Le manque de tissus d’organes compatibles est l’un des principaux obstacles au traitement des défauts congénitaux chez les nouveau-nés», a ajouté le professeur Vacanti.
Non seulement la taille des enfants limite considérablement les possibilités de prélever certains de leurs tissus, comme la peau, mais le nombre de donneurs d’organes est particulièrement rare et réduit beaucoup les possibilités de greffe, souligne-t-il.
Après la peau et la vessie, les deux chercheurs ont commencé à utiliser leur technique sur la trachée artère et le diaphragme des agneaux et espèrent débuter bientôt leurs expériences sur des tissus humains.
Selon eux, ce procédé serait utilisable pour tous les tissus et organes humains. (AFP)
Deux chercheurs américains sont parvenus à reconstituer des organes d’animaux à partir de simples cellules prélevées sur leur fœtus et à les greffer sur des animaux atteints de malformation congénitale, a-t-on appris mercredi auprès de la faculté de médecine de Harvard (Massachusetts).Selon ces chercheurs, cette technique, appliquée sur des moutons, des lapins et des...