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Actualités - CHRONOLOGIE

Il avait abattu de sang-froid sept collégiennes israéliennes en mars dernier Le soldat jordanien meurtrier de Bakoura connaîtra son sort aujourd'hui

Le verdict dans le procès du soldat jordanien qui a tué en mars sept collégiennes israéliennes, sera rendu aujourd’hui par le tribunal militaire qui débat de son sort depuis près de deux mois.
Ahmed Dakamseh, 26 ans, avait tiré à l’arme automatique le 13 mars sur des collégiennes israéliennes venues en excursion à Bakoura, un territoire jordanien occupé par Israël en 1948 et restitué au royaume après le traité de paix de 1994. Sept d’entre elles avaient été tuées.
Selon la loi, l’auteur de ce crime risque la peine de mort. Toutefois, le témoignage de deux experts psychiatriques appelés à la barre dimanche par le tribunal militaire pour déterminer si le soldat souffre de «troubles psychologiques», comme le faisait valoir la défense, augure d’une sentence plus clémente.
Dans les milieux juridiques à Amman, on s’attend à ce que le soldat soit condamné à la prison à perpétuité, ou même qu’il soit transféré dans un hôpital.
Les deux psychiatres ont estimé devant le tribunal que Dakamseh ne souffrait pas de «troubles mentaux» mais de «troubles de la personnalité».
«Un crime perpétré par une telle personne n’est pas considéré prémédité (...) et si l’auteur est déclaré coupable, il est détenu dans un hôpital et non en prison, si le tribunal le décide», a affirmé devant les cinq juges militaires un des psychiatres, Dr Aouni Saad.
Le Dr Nizam Abou Hijleh, professeur de psychologie à l’Université jordanienne, a confirmé le témoignage de son collègue. Une personne souffrant de «troubles de la personnalité n’est pas totalement responsable de ses actes. Il appartient aux juges de décider si elle doit être incarcérée ou subir un traitement médical», a-t-il déclaré au tribunal.
Le avocats du soldat jordanien avaient réclamé un non-lieu en raison de «troubles mentaux» dont souffrirait le prévenu.
«Les troubles de la personnalité dont souffre l’accusé Ahmed Dakamseh le rendent inconscient de ses actes et le dégagent de toute responsabilité» dans le crime dont il a à répondre, a estimé le bâtonnier des avocats jordaniens Hussein Majali dans un plaidoyer de 214 pages.
Ahmad Dakamseh avait été notamment accusé par le procureur militaire de «meurtre avec préméditation» et de «désobéissance aux ordres militaires», passibles de la peine de mort.
Le prévenu avait nié avoir prémédité son crime, affirmant avoir agi inconsciemment et avoir perdu la mémoire des faits.
Le procès de ce jeune caporal, originaire d’un village du nord de la Jordanie, a passionné les Jordaniens.
Il a notamment permis aux opposants à la normalisation avec Israël d’en faire une tribune pour critiquer le traité de paix signé entre la Jordanie et Israël en octobre 1994.
Le verdict du tribunal militaire est sans appel. Toutefois, le roi Hussein peut user de son droit de clémence et commuer la peine.(AFP)
Le verdict dans le procès du soldat jordanien qui a tué en mars sept collégiennes israéliennes, sera rendu aujourd’hui par le tribunal militaire qui débat de son sort depuis près de deux mois.Ahmed Dakamseh, 26 ans, avait tiré à l’arme automatique le 13 mars sur des collégiennes israéliennes venues en excursion à Bakoura, un territoire jordanien occupé par Israël en...