Préférant des ripostes graduées L'armée israélienne exclut une invasion des territoires

L’armée israélienne estime qu’une «invasion» des territoires autonomes palestiniens est irréaliste car elle aboutirait à un bain de sang, a indiqué hier la télévision publique israélienne.
Aux termes d’un exercice de simulation, l’état-major a abouti à la conclusion qu’une occupation militaire des territoires autonomes de Cisjordanie et de Gaza se solderait pas des centaines de morts palestiniens et israéliens et des milliers de blessés, a précisé la télévision.
Une telle opération est possible à mener à bien sur le plan militaire, mais son coût en vies humaines serait trop lourd et elle ne réglerait pas les problèmes, ont estimé les chefs militaires cités par la télévision.
En revanche, l’armée a proposé qu’en cas d’affrontements généralisés entre soldats israéliens et policiers palestiniens, Israël utilise des «réponses graduées».

Cette tactique se traduirait sur le terrain par un blocus des villes palestiniennes et l’utilisation de chars, de tireurs d’élite et d’hélicoptères. Les militaires ont également préconisé, dans cette hypothèse, le déploiement de renforts aux endroits les plus chauds comme Hébron ou Naplouse en Cisjordanie, a poursuivi la télévision.


Le chef d’état-major, le général Amnon Shahak, ainsi que des généraux, des hauts responsables du ministère de la Défense, des renseignements militaires et ceux des autres services de sécurité ont participé à cet exercice. Plusieurs députés de la commission de la Défense et des Affaires étrangères du Parlement y étaient présents, selon la même source.

Le 24 juin, les médias israéliens avaient affirmé qu’Israël se préparait à un effondrement du pouvoir autonome de Yasser Arafat et qu’il avait mis au point un scénario pour occuper de nouveau les territoires.

Selon les mêmes sources, ce scénario, mis au point lors d’un exercice de simulation, prévoit une invasion des zones autonomes de Cisjordanie et de Gaza, la remise en place d’un régime d’occupation militaire, l’arrestation de responsables de l’Autorité palestinienne et un blocus économique. (AFP, Reuter)