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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Le chef du gouvernement quitte aujourd'hui l'Espagne pour la G.B. "Les libanais ne mendient pas la paix", affirme Hariri

Le Liban et l’Espagne se sont déclarés hier déterminés à «développer et renforcer leurs relations amicales traditionnelles», selon un communiqué conjoint publié à l’issue de la visite officielle de trois jours effectuée à Madrid par le premier ministre Rafic Hariri, à la tête d’une délégation gouvernementale.
Les deux pays ont signé à cette occasion un certain nombre d’accords, notamment sur le plan financier, parmi lesquels un protocole d’accord portant sur un prêt espagnol de longue échéance d’un montant de 105 millions de dollars.
En outre, Madrid a annoncé avoir porté à 100 millions de dollars le plafond du montant assuré par l’institution espagnole de garantie des investissements pour les capitaux investis au Liban.
Les deux pays ont également annoncé la tenue à la fin de l’année au Liban de la commission mixte libano-espagnole, issue de l’accord de coopération culturelle, technique, scientifique et pédagogique, signé entre les deux pays en 1996.
Enfin, Beyrouth et Madrid ont paraphé un accord sur les lignes aériennes entre les deux pays.
M. Hariri, qui a achevé hier matin la partie officielle de sa visite, a quitté Madrid pour Barcelone en milieu de journée à la tête de sa délégation comprenant notamment les ministres Michel Murr, Yassine Jaber, Bassem el-Sabeh et Fouad Siniora.
Arrivé mardi en Espagne, il avait notamment été reçu par le roi Juan Carlos, le premier ministre Jose Maria Aznar, et d’autres hauts responsables, ainsi que par les responsables du patronat espagnol.
Il avait également pris part dans la capitale espagnole à une manifestation d’un million et demi de personnes contre l’ETA basque.
A Barcelone, la délégation libanaise a eu des entretiens avec le président du gouvernement de Catalogne Jordi Pujol, ainsi qu’avec les édiles de la ville. M. Hariri a également eu des contacts avec les membres de la Chambre de commerce de la ville.
Le chef du gouvernement a tenu une conférence de presse au siège de la Chambre de commerce, dans laquelle il a insisté sur l’importance du développement de la coopération économique entre les deux pays, estimant que
le potentiel à exploiter était «grand» dans ce domaine.
D’autre part, il a réaffirmé la position libanaise sur l’occupation israélienne du Liban-Sud, et l’engagement de Beyrouth à prendre en charge la sécurité dans cette région en cas d’application par Israël de la résolution 425.

Un rôle «plus actif de
l’Europe et des USA»

Par ailleurs, dans une interview publiée hier par le quotidien madrilène El-Pais, M. Hariri a estimé que les Etats-Unis et l’Europe devraient jouer «un rôle plus actif» pour trouver un règlement au conflit au Proche-Orient.
La crise au Proche-Orient est «un problème du monde» et la «situation restera comme elle est» si les Etats-Unis et l’Europe n’interviennent pas davantage, souligne M. Hariri.
Le «problème» actuellement est qu’Israël «ne désire pas la paix», contrairement à la Syrie et le Liban, ajoute le premier ministre, en expliquant que les Israéliens «doivent se retirer des territoires libanais et syrien».
Les Libanais «ne mendient pas la paix» mais ne peuvent pas «signer la paix avec Israël tant que ce pays occupe une partie de notre territoire», poursuit-il.
M. Hariri se déclare par ailleurs «optimiste» concernant l’économie libanaise. «Le PIB (ndlr: produit intérieur brut) a augmenté l’an dernier de 5%. Nous prévoyons de dépasser ce chiffre pendant l’année en cours», déclare-t-il en affirmant que 100.000 emplois ont été créés au Liban entre 1994 et 1996.
Aujourd’hui jeudi, le premier ministre est attendu à Londres pour une visite officielle de plusieurs jours. Il doit être reçu ce soir par son homologue britannique Tony Blair.
Il sera de retour au Liban au début de la semaine prochaine.
Le Liban et l’Espagne se sont déclarés hier déterminés à «développer et renforcer leurs relations amicales traditionnelles», selon un communiqué conjoint publié à l’issue de la visite officielle de trois jours effectuée à Madrid par le premier ministre Rafic Hariri, à la tête d’une délégation gouvernementale.Les deux pays ont signé à cette occasion un certain...