Zakhour, secrétaire général de la Ligue maronite P. Hélou souligne l'urgence de l'opération réforme

Lors de sa première réunion qui s’est tenue samedi dernier le conseil exécutif de la Ligue maronite a élu à l’unanimité M. Hafez Zakhour au poste de secrétaire général de la Ligue.
M. Georges Hayek a, quant à lui, été élu, à l’unanimité aussi, au poste de trésorier.
Le conseil a décidé de tenir sa réunion hebdomadaire ordinaire le jeudi de chaque semaine. Il a décidé aussi de confier au brigadier à la retraite Antoine Barakat le soin de coordonner les actions des différentes commissions formées au sein du conseil.
A l’issue de la réunion, le nouveau président de la Ligue, M. Pierre Hélou, a déclaré à la presse qu’«il est animé d’un esprit d’ouverture envers toutes les parties que ce soit au sein de la communauté ou à l’égard des autres entités politiques et confessionnelles libanaises».
M. Hélou a rappelé que «son élection à la tête de la Ligue s’inscrit en droite ligne dans l’esprit d’entente qui caractérise l’exhortation apostolique».
Selon le président de la Ligue maronite «les maronites se sont rassemblés autour du patriarche Sfeir dont la visite du pape a confirmé la primauté».
M. Hélou considère que «la visite du pape ainsi que l’exhortation apostolique vont être d’un grand secours au patriarche qui doit avoir le soutien, non seulement des hommes d’église, mais aussi des laïcs maronites» affirmant que «la Ligue fera tout pour réussir à créer cette unanimité autour du patriarche qui doit faire de la réconciliation maronite une de ses priorités».
Le président de la Ligue considère que «les maronites sont divisés essentiellement autour de l’accord de Taëf» ainsi qu’«autour des personnalités qui y ont participé» affirmant qu’il «rencontrera tous les leaders maronites, au Liban ou en dehors du pays».
Pour lui, le clivage qui a été créé au sein de la communauté maronite doit être dépassé car «le vrai problème réside actuellement dans l’échec de l’Etat à réussir la véritable entente nationale».
M. Hélou a appelé par ailleurs les chrétiens en général et les maronites en particulier à s’investir dans l’Etat car «le vrai danger réside dans le désintéressement affiché des chrétiens pour la chose publique, ce qui ne manquera pas d’accentuer leur marginalisation».
Interrogé sur la meilleure façon de faire aboutir les recommandations de l’exhortation apostolique, M. Héhou a souhaité que l’Etat prenne conscience de l’importance et de l’urgence des réformes à entreprendre.
M. Hélou a conclu en appelant l’Etat à accorder la priorité au retour des déplacés et aux revendications sociales «autrement le Liban se dirigerait vers une catastrophe certaine».