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Actualités - DISCOURS

Sfeir : le fossé se creuse entre le peuple et ses gouvernants

«Jour après jour, le fossé se creuse entre le peuple et ses gouvernants».
C’est ce qu’a déclaré hier le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans son homélie dominicale prononcée à Dimane. Il s’est notamment référé dans ce cadre aux débats à la Chambre des députés qui se sont déroulés la semaine dernière et qui ont abouti au report des élections municipales au mois d’avril 1999.
Mgr Sfeir a estimé dans ce cadre qu’«on entrave ainsi la vie démocratique qui se base sur la volonté des citoyens et sur leur consultation toutes les fois qu’une décision capitale doit être prise». Il a affirmé que de telles initiatives sont contraires à l’exhortation apostolique. «Celle-ci, a-t-il rappelé, insiste sur le renforcement de la collaboration entre chrétiens et musulmans dans tous les domaines possibles et ce, dans l’intérêt général et non dans celui des personnes ou d’une collectivité déterminée».
Enfin, le patriarche maronite a souligné la nécessité pour les Libanais de «promouvoir les valeurs morales, la justice sociale, la paix, la liberté, la défense de la vie et de la famille» dans le pays.
Après la messe, le cardinal Sfeir a notamment reçu une délégation de la diaspora libanaise au Mexique accompagnée du secrétaire général de l’Union libanaise culturelle mondiale, M. Joseph Younès.
Le prélat maronite a énuméré devant ses visiteurs les problèmes actuels du Liban, en l’occurrence: l’occupation du Sud, la non-application des résolutions internationales stipulant le retrait de toutes les armées étrangères du pays et l’hégémonie exercée dans la vie politique.

La prorogation du
mandat de Hraoui

De son côté, après un entretien avec Mgr Sfeir, le député Kabalan Issa el-Khoury a rappelé, en réponse à une question concernant la prorogation du mandat du président Elias Hraoui, que le chef de l’Etat et son épouse avaient déjà eux-mêmes déclaré à ce sujet: «Eloignez de nous ce calice». «De toute manière, a ajouté M. Issa el-Khoury, dans l’intérêt du Liban et de la fonction de la présidence, je m’oppose d’ores et déjà à toute prorogation».
Invitant d’autre part les ministres des services à visiter le caza de Bécharré pour se rendre compte de visu de l’état de privation dans lequel se trouve la région, M. Issa el-Khoury a déclaré à ce propos: «L’Etat ne donne satisfaction aux revendications de ses citoyens que sous la pression».
La veille, samedi, M. Roy Issa el-Khoury, fils du député, avait menacé de «recourir à un mouvement populaire au cas où le gouvernement persiste dans sa politique d’atermoiement».
«Jour après jour, le fossé se creuse entre le peuple et ses gouvernants».C’est ce qu’a déclaré hier le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, dans son homélie dominicale prononcée à Dimane. Il s’est notamment référé dans ce cadre aux débats à la Chambre des députés qui se sont déroulés la semaine dernière et qui ont abouti au report des élections...