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Actualités - CHRONOLOGIE

Clinton rassure les roumains sur leur admission prochaine dans l'OTAN

Bill Clinton a rassuré hier les Roumains quant à leur future admission dans l’OTAN, lors d’une visite courte mais très intense à Bucarest, la première d’un chef d’Etat américain depuis la révolution de 1989.
Annoncée comme «politiquement délicate», après le refus de M. Clinton lui-même, mardi à Madrid, d’accepter la Roumanie parmi les premiers nouveaux pays invités à rejoindre l’OTAN, avec la République tchèque, la Pologne et la Hongrie, cette visite fut néanmoins un succès populaire.
Lors d’un rassemblement dans l’après-midi place de l’Université, un haut lieu de la révolution de décembre 1989, et en présence d’une foule nombreuse, M. Clinton a solennellement exhorté les Roumains à poursuivre les réformes économiques engagées par le président Emil Constantinescu, au pouvoir depuis novembre 1996.
«Si vous gardez le cap, il n’y aura pas de candidat plus solide» que la Roumanie pour un nouvel élargissement de l’OTAN, a lancé, sous les vivats, M. Clinton. Le chef d’Etat américain a rappelé — ce qui avait été alors considéré comme une concession à la France et aux partisans de l’admission rapide de la Roumanie — que l’Alliance atlantique s’était «engagée à réexaminer les pays candidats en 1999».
Il a rendu hommage à l’action de la Roumanie pour la stabilité régionale, notamment son engagement en Albanie et en Bosnie, ainsi quepour l’établissement de bonnes relations avec ses voisins, en particulier la Hongrie et l’Ukraine, avec lesquels des traités ont été signés récemment.
Le chef de la Maison-Blanche a, en outre, annoncé l’établissement entre Washington et Bucarest d’un «partenariat stratégique», aux contours encore mal définis mais qui ne sera pas un «substitut» à l’OTAN.
De son côté, M. Constantinescu a salué son hôte comme un «stratège de la paix» et a rendu un vibrant hommage à «l’Amérique, symbole de la liberté», rappelant le sacrifice des soldats américains dans les deux guerres mondiales, mais aussi «en Corée, au Vietnam et dans le golfe Persique».
Dans leurs entretiens avec M. Clinton et avec le secrétaire d’Etat, Madeleine Albright, les dirigeants roumains ont exprimé leur désir de «poursuivre les réformes» et ont évité d’afficher la déception ou l’amertume qu’ils avaient exprimées après Madrid.
«Ce que nous avons obtenu est important, et nous allons améliorer nos relations avec les Etats-Unis dans tous les domaines», a notamment affirmé Victor Babiuc, ministre de la Défense.
Cette visite présidentielle américaine fut également pour Bill Clinton l’occasion de rencontrer les dirigeants de la majorité, le chrétien-démocrate Ion Diaconescu, président de la Chambre des députés, le social-démocrate Petre Roman, président du Sénat, mais aussi de l’opposition, en particulier l’ancien chef de l’Etat Ion Iliescu.
Ce dernier, dans une conversation avec les journalistes, a souligné qu’il avait lui-même, en 1995, invité M. Clinton à Bucarest, mais que la visite n’avait pas eu lieu en raison des élections, tant américaines que roumaines.
Bill Clinton a rassuré hier les Roumains quant à leur future admission dans l’OTAN, lors d’une visite courte mais très intense à Bucarest, la première d’un chef d’Etat américain depuis la révolution de 1989.Annoncée comme «politiquement délicate», après le refus de M. Clinton lui-même, mardi à Madrid, d’accepter la Roumanie parmi les premiers nouveaux pays...