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Actualités - CHRONOLOGIE

La CGT française vole au secours des libertés au Liban

La Confédération générale des Travailleurs en France (CGT) a demandé au président français Jacques Chirac d’intervenir auprès du gouvernement libanais pour «l’inciter à mettre fin à ses ingérences dans les affaires syndicales et à respecter les libertés syndicales au Liban».
Le président de la CGTL opposante, M. Elias Abou Rizk, a reçu hier une copie du message de la CGT adressée au chef de l’Etat français. En voici le texte intégral:
«Monsieur le président,
Les entraves à l’exercice du droit syndical, au respect des libertés du peuple libanais attaché à la défense de ses légitimes revendications et à l’indépendance de son mouvement syndical, se sont accentuées avec l’ingérence du gouvernement dans la vie de la Confédération générale des Travailleurs du Liban.
Cette répression a donné lieu à une vive protestation du groupe des travailleurs lors de la 85e session de la Conférence internationale du Travail à Genève.
Pour notre part, nous avons immédiatement exprimé notre solidarité à Abou Rizk, président de la CGTL, et à l’ensemble des dirigeants et syndiqués de son organisation.
Le 6 juin, nous sommes intervenus auprès du président de la République libanaise et de son premier ministre pour affirmer notre exigence du respect des droits syndicaux et des libertés en général.
Nous connaissons les riches relations qui unissent la France et le Liban. Nous avions été particulièrement attentifs à votre intervention devant la Chambre des députés libanaise lors de votre séjour à Beyrouth en avril 1996: vous mettiez fortement en avant le nécessaire soutien que doivent porter la France et l’Europe pour permettre la restauration de la souveraineté et le raffermissement de l’unité nationale du Liban.

Nous pensons que la réalisation de ces deux objectifs est indissociable d’une politique de progrès économique et social, laquelle suppose respect des droits syndicaux, des libertés, de la démocratie. Les mesures prises ces derniers mois en matière de répression syndicale, l’ingérence du gouvernement libanais dans l’activité de la CGTL vont à l’encontre de tels objectifs.

Tout en réexprimant notre pleine solidarité à la CGTL et à son président Abou Rizk, en nous associant à toutes les initiatives qui tendront à exiger l’application des conventions internationales du Travail 87 et 98, nous souhaitons, Monsieur le président de la République, que vous puissiez exprimer nos préoccupations qui sont celles de l’ensemble des forces syndicales attachées à la démocratie auprès du président de la République libanaise, dans l’intérêt du peuple libanais et des liens qui l’unissent au peuple français», conclut la lettre de la CGT adressée au président Chirac.
La Confédération générale des Travailleurs en France (CGT) a demandé au président français Jacques Chirac d’intervenir auprès du gouvernement libanais pour «l’inciter à mettre fin à ses ingérences dans les affaires syndicales et à respecter les libertés syndicales au Liban».Le président de la CGTL opposante, M. Elias Abou Rizk, a reçu hier une copie du message de...