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Actualités - CHRONOLOGIE

Attaques de la résistance, raid aérien sur Naameh, obus sur la Galilée Grave escalade au Liban-sud

Le Liban-Sud a été le théâtre hier d’une des plus graves escalades militaires depuis plusieurs mois. L’aviation israélienne a frappé en soirée à 20 km au sud de Beyrouth dans la localité de Naameh. Dans la journée, la résistance avait mené six attaques contre des positions israéliennes et de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et des obus de mortier se sont même abattus sur le nord de la Galilée.
Sur le plan diplomatique, le Liban a porté plainte contre l’Etat hébreu auprès du comité international de surveillance du cessez-le-feu pour le bombardement mercredi du village de Kfartebnite où un civil a été blessé.
Deux hélicoptères israéliens ont donc mené hier soir un raid contre une base du FPLP-CG de M. Ahmed Jibril à Naameh, blessant quatre combattants dont un officier. Les hélicoptères, venus par la mer, ont tiré six missiles air-sol à partir de 20h15 sur la base.
Dans le même temps, deux chasseurs israéliens ont survolé Naameh et assuré une couverture aux hélicoptères.
Le surnom de guerre du responsable blessé est Abou Jaraj, qui serait membre du bureau politique du FPLP-CG, selon une source palestinienne. Un des blessés a été grièvement atteint, selon la police.
Les combattants du FPLP-CG ont immédiatement établi un cordon de sécurité autour de leur base et refusé de répondre aux questions des journalistes.
La chasse israélienne bombarde périodiquement la base du FPLP-CG, un tunnel creusé dans les collines de Naameh où sont déployées les armées syrienne et libanaise.
Par ailleurs, un milicien de l’ALS et un combattant du Hezbollah ont été tués dans la nuit de mercredi à jeudi lors d’attaques contre la zone occupée par Israël qui a pilonné les fiefs du Hezbollah.
Le milicien de l’ALS a été tué dans une attaque près de Saïdoun, dans la région de Jezzine.
L’attaque a été revendiquée dans un communiqué par la Résistance islamique.
Une charge télécommandée a explosé au passage du convoi d’un responsable des services de sécurité de l’ALS, Emile Nasr, qui a par la suite été la cible de tirs d’armes automatiques et de roquettes antichars.
Depuis le début de l’année, l’ALS a reconnu avoir eu huit tués et 27 blessés dans les attaques du Hezbollah.
Par ailleurs, un combattant du Hezbollah a été tué lors d’un accrochage avec une patrouille israélienne face à Maïdoun, à l’intérieur du secteur oriental de la zone occupée.
De source militaire à Tel-Aviv, on a indiqué qu’un combattant du Hezbollah avait été tué et plusieurs autres blessés dans des échanges de tirs avec une patrouille israélienne qui a regagné sa base sans pertes.
Selon les services libanais de sécurité, le commando du Hezbollah tentait de retirer le corps d’un des leurs, tué 48 heures plus tôt dans ce même secteur par une patrouille israélienne.
Le Hezbollah, qui annonce généralement ses pertes uniquement après avoir retiré les corps de ses combattants, a confirmé l’accrochage sans autre précision.
Quatre membres du Hezbollah ont été tués depuis lundi, portant à 19 morts le total de ses pertes depuis le début de l’année au Liban-Sud.
Dans le même temps, des hélicoptères israéliens ont ratissé à la mitrailleuse lourde les collines du sud de la Békaa où se sont abattus plus de 70 obus tirés depuis la zone occupée.
Un hélicoptère israélien a en outre largué un missile air-sol sur les hauteurs du massif de l’Iqlim el-Touffah, fief du Hezbollah, cible dans la nuit d’une cinquantaine d’obus de l’artillerie israélienne.
A l’aube, onze obus ont visé la position israélienne à Tallat Abbas, dans la zone occupée, à 500 mètres de la frontière internationale entre le Liban et Israël, sans faire de victime. Quatre obus sont tombés de l’autre côté de la frontière.
Des sources militaires israéliennes ont indiqué que ces projectiles, tombés dans le nord de la Galilée, n’avaient fait ni victime, ni dégâts.
Ces tirs n’ont pas été revendiqués par la résistance qui a bombardé à plusieurs reprises au cours des derniers mois des positions israéliennes proches de la frontière internationale chaque fois que des civils libanais étaient tués ou blessés par des tirs israéliens.
Un civil libanais, Talal Bouchair, avait été blessé mercredi par des éclats d’obus israéliens qui avaient atteint sa maison à Kfartebnit. Cinq autres habitations et cinq voitures avaient été endommagées lors de ce bombardement.
A la suite de ce pilonnage, le Liban a saisi hier le comité de surveillance du cessez-le-feu au Liban-Sud.
Le ministre des Affaires étrangères, M. Farès Boueiz, a accusé Israël d’être «à l’origine de l’atmosphère d’escalade qui sévit au Liban-Sud». Selon lui, le premier ministre israélien Benjamin «Netanyahu tente, à l’évidence, d’exporter ses problèmes intérieurs», a-t-il déclaré à la presse.
Le comité de surveillance du cessez-le-feu, qui regroupe des représentants de la France, les Etats-Unis, le Liban, la Syrie et Israël, s’est réuni à douze reprises depuis le début de l’année, à la suite de plaintes déposées par Beyrouth ou Tel-Aviv.
Le Liban-Sud a été le théâtre hier d’une des plus graves escalades militaires depuis plusieurs mois. L’aviation israélienne a frappé en soirée à 20 km au sud de Beyrouth dans la localité de Naameh. Dans la journée, la résistance avait mené six attaques contre des positions israéliennes et de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et des obus de mortier se sont même abattus sur...