Safwan Eid, un jeune Libanais de 22 ans accusé d’avoir provoqué la mort de 10 personnes en incendiant un foyer d’étrangers de Luebeck (nord de l’Allemagne), a été acquitté faute de preuves hier, après 18 mois de suspicion, de confusion et de polémiques, rapporte une dépêche AFP.
Le jeune Libanais comparaissait depuis septembre 1996 sous l’accusation d’incendie volontaire aggravé de blessures corporelles par négligence, devant un tribunal pour enfants: au moment des faits, il était âgé de moins de 21 ans, âge de la majorité pénale en Allemagne.
L’incendie, allumé dans le foyer où le jeune homme habitait avec sa famille, avait fait dix morts, dont quatre enfants et 38 blessés, dans la nuit du 18 janvier 1996.
Le parquet avait d’abord fondé l’essentiel de ses accusations sur les déclarations d’un pompier, auquel le jeune Libanais aurait dit: «C’était nous», pendant la nuit de l’incendie.
Tout le procès a tourné autour de ces propos que Safwan Eid a toujours contestés, affirmant avoir dit «C’était eux» pour désigner des néo-nazis.
Les défenseurs du jeune Libanais avaient déposé une requête — rejetée par le tribunal — contre le témoignage, peu crédible à leurs yeux, du pompier et reproché aux enquêteurs d’avoir insuffisamment considéré l’éventuelle implication de quatre jeunes hommes de Mecklembourg-Poméranie (est), brièvement interpellés après l’incendie.
Trois jours après les faits, les enquêteurs avaient même formellement écarté l’hypothèse d’un crime xénophobe.
Le drame avait provoqué une vive émotion en Allemagne, qui envisageait avec effroi un acte xénophobe similaire aux incendies qui avaient coûté la vie à huit fillettes et femmes turques à Moelln (nord) en 1992 et Solingen (ouest) en 1993.
En estimant qu’il n’y avait pas de preuves que l’accusé ait effectivement allumé l’incendie, les juges finalement ont suivi la demande des défenseurs de Safwan Eid qui avaient plaidé l’acquittement de leur client, ainsi que les réquisitions du parquet qui s’était, chose exceptionnelle, prononcé lui aussi en faveur de l’acquittement.
Le 4 juin, le procureur Michel Bockenhauer avait affirmé qu’«une participation concrète de Safwan Eid ne pouvait être démontrée» et estimé que «plus l’accusation est grave, moins les doutes sur la culpabilité de l’accusé doivent être grands».
Le jeune Libanais, qui vivait dans le foyer avec huit membres de sa famille, avait été arrêté au lendemain du drame. Depuis, il avait toujours nié sa culpabilité. Il avait été libéré en juillet 1996.
Hier, après la lecture des attendus, l’assistance a quitté la salle du tribunal en applaudissant le jugement, très attendu par une opinion publique allemande dubitative quant à la culpabilité de Safwan Eid.
Le jeune Libanais comparaissait depuis septembre 1996 sous l’accusation d’incendie volontaire aggravé de blessures corporelles par négligence, devant un tribunal pour enfants: au moment des faits, il était âgé de moins de 21 ans, âge de la majorité pénale en Allemagne.
L’incendie, allumé dans le foyer où le jeune homme habitait avec sa famille, avait fait dix morts, dont quatre enfants et 38 blessés, dans la nuit du 18 janvier 1996.
Le parquet avait d’abord fondé l’essentiel de ses accusations sur les déclarations d’un pompier, auquel le jeune Libanais aurait dit: «C’était nous», pendant la nuit de l’incendie.
Tout le procès a tourné autour de ces propos que Safwan Eid a toujours contestés, affirmant avoir dit «C’était eux» pour désigner des néo-nazis.
Les défenseurs du jeune Libanais avaient déposé une requête — rejetée par le tribunal — contre le témoignage, peu crédible à leurs yeux, du pompier et reproché aux enquêteurs d’avoir insuffisamment considéré l’éventuelle implication de quatre jeunes hommes de Mecklembourg-Poméranie (est), brièvement interpellés après l’incendie.
Trois jours après les faits, les enquêteurs avaient même formellement écarté l’hypothèse d’un crime xénophobe.
Le drame avait provoqué une vive émotion en Allemagne, qui envisageait avec effroi un acte xénophobe similaire aux incendies qui avaient coûté la vie à huit fillettes et femmes turques à Moelln (nord) en 1992 et Solingen (ouest) en 1993.
En estimant qu’il n’y avait pas de preuves que l’accusé ait effectivement allumé l’incendie, les juges finalement ont suivi la demande des défenseurs de Safwan Eid qui avaient plaidé l’acquittement de leur client, ainsi que les réquisitions du parquet qui s’était, chose exceptionnelle, prononcé lui aussi en faveur de l’acquittement.
Le 4 juin, le procureur Michel Bockenhauer avait affirmé qu’«une participation concrète de Safwan Eid ne pouvait être démontrée» et estimé que «plus l’accusation est grave, moins les doutes sur la culpabilité de l’accusé doivent être grands».
Le jeune Libanais, qui vivait dans le foyer avec huit membres de sa famille, avait été arrêté au lendemain du drame. Depuis, il avait toujours nié sa culpabilité. Il avait été libéré en juillet 1996.
Hier, après la lecture des attendus, l’assistance a quitté la salle du tribunal en applaudissant le jugement, très attendu par une opinion publique allemande dubitative quant à la culpabilité de Safwan Eid.
Safwan Eid, un jeune Libanais de 22 ans accusé d’avoir provoqué la mort de 10 personnes en incendiant un foyer d’étrangers de Luebeck (nord de l’Allemagne), a été acquitté faute de preuves hier, après 18 mois de suspicion, de confusion et de polémiques, rapporte une dépêche AFP.Le jeune Libanais comparaissait depuis septembre 1996 sous l’accusation d’incendie...
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