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Actualités - CHRONOLOGIE

Le premier ministre israélien contraint de reporter le remaniement ministériel Crise de confiance entre Netanyahu et Lévy

Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dû reporter un remaniement ministériel prévu pour hier en raison de la contestation de son ministre des Affaires étrangères David Lévy, qui se plaint d’être tenu à l’écart. Il reproche notamment à M. Netanyahu de ne pas l’avoir informé de la rencontre secrète le 16 juin dernier entre le ministre des Infrastructures Ariel Sharon et le No 2 de l’OLP, Mahmoud Abbas, rencontre qui, selon Arafat, pourrait être suivie de plusieurs autres.
«Le premier ministre a renoncé à présenter ce lundi le gouvernement remanié à l’aval du Parlement. Il ne le fera qu’après entente entre les différents ministres», a indiqué hier un porte-parole de M. Netanyahu.
M. Lévy, qui «boude» depuis quatre jours, a convoqué la presse pour se plaindre des «empiétements» sur ses prérogatives. Il a réclamé que son rôle officiel de ministre en charge des négociations des Palestiniens lui soit pleinement reconnu, faute de quoi il a laissé planer la menace de sa démission.
Constatant «l’impasse du processus de paix», il a reproché au chef du gouvernement de ne pas le consulter, contrairement aux promesses qui lui avaient été faites.
Il ne s’est pas opposé au projet de M. Netanyahu de promouvoir au poste de ministre des Finances l’actuel ministre des Infrastructures nationales Ariel Sharon. Mais il lui a rongé les ailes en lui déniant, dans la pratique, le droit de regard sur les questions de paix et de sécurité.
M. Lévy a en effet demandé la dissolution du «mini-Cabinet» où sont censées être discutées les questions centrales de sécurité et de paix, à l’heure précisément où M. Sharon exige d’en faire partie.
Ce «mini-Cabinet» était constitué jusqu’à présent d’un triumvirat où siégeaient, aux côtés du chef du gouvernement, M. Lévy et le ministre de la Défense Yitzhak Mordehaï.
Le ministre des Affaires étrangères a affirmé qu’il attendrait des assurances de M. Netanyahu sur ces questions avant de le rencontrer.
M. Lévy, chef du petit parti de centre-droit Guesher (5 députés), associé au Likoud de M. Netanyahu, a rappelé être entré au gouvernement il y a un an «pour faire avancer le processus de paix et promouvoir une politique sociale juste».
«Hélas, le processus de paix est bloqué et les problèmes sociaux sont toujours là. Si cela continue, nous n’avons pas de raison de rester au Cabinet», a-t-il dit.
En réaction à ces propos, le premier ministre a renouvelé son «entière confiance» en M. Lévy et a renoncé pour le moment à présenter à l’aval du Parlement son gouvernement remanié.
Un représentant de l’opposition de gauche, le chef du parti Meretz Yossi Sarid, a estimé que M. Lévy se «ridiculisait». «Comment peut-il rester dans un gouvernement quand il ne fait pas confiance à son chef?», a-t-il ajouté lors d’une interview à la radio publique.
Déjà la semaine dernière, M. Netanyahu avait dû reporter l’annonce du remaniement ministériel — il doit pourvoir les postes des Finances et des Sciences — après une grogne de M. Lévy, dont les relations avec M. Netanyahu ont déjà traversé des phases tumultueuses dans le passé.
Cette première querelle s’était d’abord apaisée, mais le ministre des Affaires étrangères est revenu à la charge après avoir appris par la télévision, vendredi, que M. Sharon avait rencontré secrètement, le 16 juin, le numéro deux de l’OLP Mahmoud Abbas (Abou Mazen).
Selon les plus récents sondages, ces nouveaux soubresauts de la coalition au pouvoir à Jérusalem ont fait plonger la cote de popularité de M. Netanyahu à son niveau le plus bas depuis son entrée en fonctions il y a un an. (AFP)
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dû reporter un remaniement ministériel prévu pour hier en raison de la contestation de son ministre des Affaires étrangères David Lévy, qui se plaint d’être tenu à l’écart. Il reproche notamment à M. Netanyahu de ne pas l’avoir informé de la rencontre secrète le 16 juin dernier entre le ministre des Infrastructures...