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Actualités - OPINION

A braire et à manger

L’Occident est en pleine mutation économique, l’Asie retient son souffle pour le rendez-vous de Hong Kong, l’Afrique se remet à jouer aux dominos, le Proche-Orient marine dans son jus d’impasse et, comme dans un mauvais titre, le Liban «est à la croisée des chemins»,
C’est fou ce qu’ils s’entrecroisent, ces chemins, depuis 54 ans, finalement sans jamais se rencontrer. Les seules retrouvailles dont on puisse tirer gloriole sont ces petites visites débiles, assidûment suivies par les médias, que font les députés aux ministres, les ministres aux présidents et les présidents entre eux. Des fois même, y en a qui vivent dangereusement: ils se téléphonent et font ça la nuit...
Après tout, qu’est-ce qu’ils peuvent bien fiche d’autre de leur journée dès lors qu’il n’y a plus rien à décider? Plus d’Affaires étrangères, plus de Défense, encore moins d’Intérieur. Alors forcément, ça nous donne des Conseils des ministres bidon, au terme desquels une espèce de déménageur de pianos portant moumoute vient ânonner des sentences, que tu es là à écouter comme si ta vie en dépendait.
En gros, sans trop avoir à courir le demander à Damas, nos 30 lampadaires sont encore autorisés à prendre les mesures suivantes:
— Ouvrir ou fermer la route de Kfarfalous
— Débaptiser et inaugurer la Cité sportive
— Interdire l’importation du fromage français et des fruits exotiques.
Je dis bien «encore», parce que même dans ces débris de souveraineté que les Syriens consentent à leur jeter, ils ne sont pas fichus de s’entendre. Mais patience, viendra le jour où même le robinet à broutilles sera fermé.
T’inquiète pas va! On leur laissera toujours la possibilité de braire «ONU»... et de compter jusqu’à 425.

Gaby NASR
L’Occident est en pleine mutation économique, l’Asie retient son souffle pour le rendez-vous de Hong Kong, l’Afrique se remet à jouer aux dominos, le Proche-Orient marine dans son jus d’impasse et, comme dans un mauvais titre, le Liban «est à la croisée des chemins»,C’est fou ce qu’ils s’entrecroisent, ces chemins, depuis 54 ans, finalement sans jamais se...