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Actualités - CHRONOLOGIE

La Cour Suprême d'Israël enterre l'affaire du Bibigate

La Cour suprême d’Israël a enterré hier juridiquement l’affaire du «Bibigate» en refusant d’ordonner des poursuites contre le premier ministre Benjamin Netanyahu dans ce scandale de trafic d’influence.
L’opposition de gauche, qui avait fait vainement appel à la Cour, a annoncé qu’elle n’en poursuivrait pas moins ses efforts pour faire toute la lumière sur ce scandale dans lequel, selon elle, le premier ministre était gravement impliqué.
La Cour a rejeté quatre appels contre la décision du procureur de ne pas inculper le chef du gouvernement dans l’affaire du «Bibigate». Quatre des cinq juges ont estimé qu’ils n’avaient pas à intervenir dans la décision du ministère public du 20 avril qui avait refusé de poursuivre, «faute de preuves», M. Netanyahu. Tous les cinq ont émis la même opinion concernant le ministre de la Justice Tsahi Hanegbi.
Dans ses attendus, la Cour a considéré que la décision du bureau du procureur «n’était pas déraisonnable» estimant que «compte tenu des incertitudes du dossier, le bureau du procureur avait le droit de décider s’il y avait ou non lieu d’engager des poursuites».

La coalition au pouvoir a exprimé sa satisfaction après l’annonce de la résolution des juges. «La justice a éclaté au grand jour», a déclaré le premier ministre, cité par son porte-parole, qui a estimé que la Cour l’avait totalement disculpé.

En revanche, le parti travailliste a affirmé, dans un communiqué, que la décision de la Cour «avait un caractère purement technique» et ne lavait pas la «tache morale» qui avait sali le gouvernement.Le scandale du «Bibigate» avait sérieusement ébranlé le gouvernement Netanyahu il y a deux mois. Le premier ministre et le ministre de la Justice étaient en effet soupçonnés par la police d’avoir cédé aux pressions du député Arié Déri en acceptant la nomination avortée, en janvier, d’un obscur avocat de droite au poste prestigieux de procureur général et conseiller juridique du gouvernement.
M. Déri, qui dirige le parti Shass (orthodoxe sépharade — juifs orientaux, 10 députés), est un membre influent de la coalition de M. Netanyahu. Il est empêtré depuis des années dans un procès pour détournement de fonds, dont il espérait, selon l’accusation, être lavé.
Depuis lors, un nouveau scandale politique a éclaté, concernant les liens d’un chef présumé de la mafia russe notamment avec le parti Israël Be Alya, constitué de Juifs originaires de l’ex-URSS, une composante importante de la coalition au pouvoir.
La police soupçonne le «parrain» de cette mafia, Grégori Lerner, d’avoir cherché à se prémunir contre des poursuites judiciaires en versant de l’argent à diverses formations politiques, du pouvoir comme de l’opposition.
La Cour suprême d’Israël a enterré hier juridiquement l’affaire du «Bibigate» en refusant d’ordonner des poursuites contre le premier ministre Benjamin Netanyahu dans ce scandale de trafic d’influence. L’opposition de gauche, qui avait fait vainement appel à la Cour, a annoncé qu’elle n’en poursuivrait pas moins ses efforts pour faire toute la lumière sur ce...