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Actualités - CHRONOLOGIE

Le cessez-le-feu vole en éclats à Brazzaville

Le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis près d’une semaine dans la capitale congolaise Brazzaville a volé en éclats hier avec la reprise des affrontements à l’arme lourde entre les belligérants.
Des échanges nourris de tirs ont débuté dès la matinée dans plusieurs quartiers de la capitale, secouée depuis le 5 juin par des violences politiques, notamment autour du palais du Parlement.
Les détonations sont nettement audibles depuis Kinshasa, située en face de la capitale congolaise, sur la rive opposée du fleuve Congo.
Dans un entretien téléphonique réalisé depuis Kinshasa, Mme Claudine Munari, directeur de Cabinet du président congolais Pascal Lissouba, a accusé les partisans du général Denis Sassou Nguesso de tirer à l’arme lourde sur le palais du Parlement.

«Le Conseil constitutionnel va prêter serment devant le Parlement réuni en Congrès. Sassou Nguesso veut bloquer cela, alors ils tirent à l’arme lourde sur le Parlement», a assuré Mme Munari.

«Mais le Conseil constitutionnel va prêter serment. Quand les neuf membres ont été élus, les partisans de Sassou ne les ont pas contestés. En fait, ils ne veulent pas aller aux élections car ils ne peuvent pas faire plus de 7%», a-t-elle affirmé. En effet, le Conseil a finalement porté serment en fin d’après-midi.
Selon une source diplomatique se trouvant à Brazzaville, on assistait depuis dimanche soir à une «montée de la tension militaire avec plusieurs escarmouches».
La prestation de serment du Conseil constitutionnel a définitivement remis le feu aux poudres.
Le bureau de cet organe avait été mis en place jeudi à Brazzaville et avait été critiqué dès vendredi par la radio de l’ancien président Sassou Nguesso.
Selon la radio, le chef de l’Etat, dont le mandat expire le 31 août, veut «introduire une enquête auprès de cette institution pour lui demander son avis sur la crise actuelle, notamment sur la prolongation de son mandat et le déplacement de la capitale».
M. Sassou Nguesso est opposé à une prolongation du mandat du président Lissouba et demande que le chef de l’Etat donne ses pouvoirs à un gouvernement d’union nationale qui dirigerait le pays jusqu’à la prochaine élection présidentielle.
Un scrutin présidentiel était prévu pour le 27 juillet mais a été reporté en raison des violences actuelles.
Les partisans du général Sassou Nguesso ont accusé les forces du président Lissouba d’avoir violé le cessez-le-feu, qui a théoriquement été reconduit vendredi soir pour une semaine supplémentaire.

Les violences hier interviennent trois jours seulement après le départ de Brazzaville des derniers des 1.200 soldats français qui, en une dizaine de jours, ont évacué de la capitale congolaise près de 6.000 ressortissants étrangers.
La France, ancienne puissance coloniale, a refusé de laisser ces hommes sur place pour s’interposer entre les belligérants arguant que ce n’était pas leur mission et qu’aucun accord de défense n’existait entre la France et le Congo.
Les combats ont commencé le 5 juin quand les forces du président Lissouba ont encerclé la maison du général Sassou Nguesso, candidat à l’élection présidentielle, pour tenter de désarmer sa milice privée.
Le fragile cessez-le-feu en vigueur depuis près d’une semaine dans la capitale congolaise Brazzaville a volé en éclats hier avec la reprise des affrontements à l’arme lourde entre les belligérants.Des échanges nourris de tirs ont débuté dès la matinée dans plusieurs quartiers de la capitale, secouée depuis le 5 juin par des violences politiques, notamment autour du...