Interrogé par «L’Orient-Le Jour», le général Aoun n’a pas voulu s’étendre sur les raisons politiques qui ont empêché son déplacement, se contentant d’évoquer des problèmes d’ordre administratif. «Les formalités n’ont pas été achevées à temps. Le visa était supposé nous parvenir peu de temps après l’invitation. Nous avons reçu l’invitation mais pas le visa», a-t-il indiqué. Il a quand même laissé entendre qu’il n’y avait aucune volonté de le laisser partir pour Washington, sans préciser de qui cette interdiction venait.
Récemment, des sources biens informées à Beyrouth avaient fait état de contacts établis par les autorités libanaises avec les responsables français et américains pour obtenir le maintien de l’ancien chef du gouvernement de militaires sur le territoire français. Selon ces sources, l’intervention du général Aoun devant le Congrès aurait embarrassé aussi bien le Liban que les Etats-Unis: elle aurait été interprétée comme le signe d’un changement de la politique américaine à l’égard du gouvernement libanais, ce qui n’est pas le cas, selon les mêmes sources.
Tout comme le président Gemayel, le général Aoun était invité à donner son point de vue concernant la situation au Liban devant la commission des Affaires étrangères, présidée par M. Benjamin Gilman, connu pour ses positions favorables à l’Etat hébreu. L’année dernière, il avait été invité par le Parlement européen, mais n’avait pu se rendre à Bruxelles, parce que les autorités françaises l’en avaient empêché, à la suite d’une intervention du gouvernement.
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