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Actualités - DISCOURS

Berry appelle à la formation d'une cellule de crise économique et sociale pour la Békaa et le Akkar (photos)

Le chef du Parlement Nabih Berry a exhorté hier le gouvernement à former une «cellule de crise» économique et sociale pour la Békaa et le Akkar, afin de parvenir à vaincre la misère grandissante des populations de ces régions.
M. Berry a fait ces propositions au cours d’une cérémonie à Nabi Chit (caza de Baalbeck) pour le quarantième du décès d’un notable de cette localité, en présence du président du Conseil supérieur chiite, cheikh Mohammad Mehdi Chamseddine et d’un grand nombre de ministres et de députés de la Békaa, parmi lesquels le vice-président de l’Assemblée Elie Ferzli et l’ancien chef du Législatif Hussein Husseini.
«J’appelle le gouvernement à créer une cellule de crise pour la Békaa et le Akkar, régions qui souffrent d’un sous-développement chronique», a lancé M. Berry. Cette cellule devrait être, selon lui, «formée de tous les ministres chargés des services (économiques et sociaux) et du Conseil du développement et de la reconstruction, et recevoir du Conseil des ministres des pouvoirs étendus en matière de développement».
La cellule de crise aurait pour tâche «d’entreprendre des opérations immédiates en faveur du développement» de ces régions, englobant «tous les secteurs couverts par les services publics, ainsi que les réseaux de transports, de communications et de distribution hydraulique et électrique», a souligné M. Berry.
L’unité de travail devrait commencer «tout de suite par adjuger les travaux les plus urgents, parmi lesquels des projets touchant à la santé et à l’éducation, et établir pour leur exécution un calendrier n’excédant pas l’an 2000», a poursuivi le président de la Chambre.
M. Berry a également invité les autorités à hâter les opérations de cadastre dans la Békaa et au Akkar, soulignant que les agriculteurs de ces régions «sont souvent dans l’impossibilité de contracter des crédits ou des hypothèques auprès des banques pour la simple raison que leurs terrains ne sont pas enregistrés au cadastre ni classés».
Le chef du Législatif a aussi demandé «la protection de la production agricole dans cette région en consacrant véritablement le calendrier-programme (adopté par le gouvernement) à ce sujet et en renforçant le contrôle sur les commerçants».
M. Berry a souligné qu’il ne suffisait pas de protéger les produits cultivés, mais aussi de donner «des garanties suffisantes aux agriculteurs de manière à pouvoir faire face aux éventuelles faillites» (dans les réseaux de distribution).
Il a en outre réclamé l’institution d’une protection animale et l’augmentation des ressources d’élevage, notamment celui des poissons d’eau douce, en luttant contre la pollution des fleuves et des rivières.
De plus, M. Berry a estimé que pour pouvoir protéger efficacement les ressources agricoles et animales de la concurrence, il fallait «alléger les coûts élevés de l’irrigation et de l’électricité».

Chamseddine: des
régions déshéritées

Pour sa part, cheikh Chamseddine a souligné dans son intervention qu’il n’y avait pas au Liban de «communautés déshéritées, mais des régions déshéritées». Estimant que la Békaa était aujourd’hui «dans la même situation qu’il y a quarante ans», il a appelé l’Etat à «traduire dans le réel les projets existants et que tout le monde connaît» concernant le développement de cette région.
Considérant qu’il fallait «blâmer» autant les responsables actuels que tous leurs prédécesseurs pour le sous-développement de la Békaa, il a indiqué que la politique de développement équilibré «ne consiste pas à dépenser 50 pour cent ici et 50 là, mais 90 pour cent ici le 10 ailleurs».
Le chef du Parlement Nabih Berry a exhorté hier le gouvernement à former une «cellule de crise» économique et sociale pour la Békaa et le Akkar, afin de parvenir à vaincre la misère grandissante des populations de ces régions. M. Berry a fait ces propositions au cours d’une cérémonie à Nabi Chit (caza de Baalbeck) pour le quarantième du décès d’un notable de cette...