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Actualités - CHRONOLOGIE

Abandonnés à leur sort, les habitants de la ville en appellent aux responsables Arrestation de plusieurs jeunes à Jezzine par l'armée israélienne

Pour la deuxième journée consécutive, les habitants de Jezzine et des localités environnantes ont observé hier un sit-in devant le siège de la municipalité de la ville pour protester contre la dégradation de l’état de la sécurité dans leur région et contre la vague d’attentats à la bombe qui a fait mercredi quatre morts, trois miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS) et un civil.
Pendant ce temps, l’armée d’occupation israélienne a poursuivi ses exactions dans la ville, où elle a arrêté jeudi soir plusieurs jeunes gens qui ont été conduit vers une destination inconnue.
Le chef de l’ALS, le général Antoine Lahd, a de son côté fait assumer aux autorités libanaises la responsabilité des attentats à l’explosif perpétrés contre ses miliciens. Lors d’une visite à Jezzine hier, le général Lahd, condamné à mort par contumace pour collaboration avec l’ennemi, a menacé le gouvernement libanais de représailles en soulignant que «tous les villages du pays sont à portée de canon» de sa milice.
Les habitants de Jezzine ont pour leur part adressé un message au président Elias Hraoui, au chef du Parlement Nabih Berry et au premier ministre Rafic Hariri, leur demandant de prendre les mesures appropriées pour alléger leurs souffrances. Les habitants de la ville déclarent que l’armée israélienne a procédé à des perquisitions à l’intérieur de Jezzine jeudi, arrêtant plusieurs jeunes gens, dont un soldat de l’armée libanaise, Elias Karam. «Ces arrestations visent à faire pression sur Jezzine pour l’obliger à accepter le fait accompli», précise la lettre envoyée aux trois présidents.
M. Sleimane Kanaan, député de Jezzine, a exposé hier les résultats des démarches qu’il a entreprises auprès du patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, et du nonce apostolique, Mgr Pablo Puente, dans le but d’assurer la protection des civils de la région. Lors d’une conférence de presse organisée hier, M. Kanaan a mis l’accent sur la nécessité pour l’Etat d’assurer la protection «de cette partie du Liban (Jezzine)». Il s’est élevé contre «l’échange de messages à l’aide de colis piégés dont les premières victimes sont les habitants de la région», en allusion aux attentats à l’explosif qui secouent depuis des mois Jezzine et ses environs.
M. Kanaan a fait état d’«un complot visant à pousser les habitants de Jezzine à l’exode dans le but d’exécuter des projets suspects». «Cette dégradation de la sécurité est d’autant plus grave, a-t-il dit, que Jezzine a été négligée sur les plans économique et agricole. Cela a abouti à la paralysie du cycle économique, à la baisse des opportunités d’emploi et à l’exode de la population».
D’autre part, le comité issu du Rassemblement des présidents des conseils municipaux et des moukhtars de Jezzine a fait paraître un communiqué appelant les habitants de la région à poursuivre leur mouvement de protestation en vue d’arriver «à un solution radicale à (leur) problème».
Le comité a ainsi recommandé la poursuite du sit-in qui sera accompagné d’une marche des habitants en direction des églises des différentes paroisses. Les personnes originaires de Jezzine et résidant en dehors de la zone d’occupation ont par ailleurs été invitées à une messe qui sera célébrée dimanche prochain par l’abbé Jean Sélim en l’église Saint-Roc (Dékouané).
Pour la deuxième journée consécutive, les habitants de Jezzine et des localités environnantes ont observé hier un sit-in devant le siège de la municipalité de la ville pour protester contre la dégradation de l’état de la sécurité dans leur région et contre la vague d’attentats à la bombe qui a fait mercredi quatre morts, trois miliciens de l’Armée du Liban-Sud (ALS)...