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Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Feuilleton syndical Les deux parties continuent à mener campagne

Le 85e congrès de l’OIT, qui s’était ouvert à Genève il y a deux semaines, a clôturé ses travaux hier, mais le problème des deux centrales syndicales libanaises demeure entier.
Alors que le chef de la CGTL loyaliste, M. Ghanim Zoghbi, est rentré à Beyrouth, déclarant à qui veut l’entendre que la commission des recours au sein du congrès a rejeté celui qu’avait présenté M. Elias Abou Rizk, la centrale présidée par ce dernier a publié un grand nombre de télégrammes d’appui reçus au cours des derniers jours. Ces télégrammes ont été notamment envoyés par le département des droits syndicaux au sein de la fédération internationale des syndicats libres, présidé par M. Georges Martens qui avait assisté aux rocambolesques élections syndicales du 24 avril dernier et qui avait d’ailleurs été empêché par les FSI de pénétrer au siège de la centrale.
Au nom d’un grand nombre de fédérations syndicales internationales (telles que Solidarnosc, la fédération nationale pakistanaise, le bloc des pays d’Amérique latine, la Confédération des syndicats libres d’Asie et du Pacifique, la fédération nationale britannique, une fédération canadienne, la fédération autrichienne, etc.), M. Martens a annoncé avoir expliqué à toutes les parties concernées dans le monde la situation syndicale au Liban et les interventions répétées du ministère du Travail dans les questions intéressant les travailleurs. Toutes ces fédérations ont donc déclaré leur appui à la centrale présidée par M. Abou Rizk et ont dénoncé les ingérences gouvernementales dans les affaires syndicales.
Ce thème — ainsi que les dernières mesures «protectionnistes» gouvernementales — sera d’ailleurs évoqué au cours de la réunion que tiendra ce matin le bureau exécutif de la centrale opposante, sous la présidence de M. Khaled Atab, Abou Rizk étant encore en voyage.
Le chef de la centrale non reconnue par l’Etat se trouve actuellement à Montréal pour des raisons familiales, mais il se rendra de nouveau la semaine prochaine à Genève pour participer à la réunion du conseil d’administration de l’OIT, dont il est membre.
En principe, il devrait donc rentrer au Liban à la fin de la semaine prochaine, fort d’un regain de légitimité internationale. D’ailleurs, selon les membres de son conseil exécutif, Abou Rizk aurait été accueilli comme un héros à son arrivée à Genève après 9 jours de détention. Déjà, dans l’avion qui l’emmenait vers la ville suisse, les passagers s’étaient mis à applaudir en le voyant et le capitaine avait insisté pour le placer en première classe, alors qu’il n’avait qu’un billet de classe économique.
Mais tous ces éléments ne changent rien au fait que le mot final appartiendra au tribunal de première instance qui doit statuer sur le recours en invalidation des élections syndicales du 24 avril, présenté par trois fédérations alliées à M. Abou Rizk.
Le 85e congrès de l’OIT, qui s’était ouvert à Genève il y a deux semaines, a clôturé ses travaux hier, mais le problème des deux centrales syndicales libanaises demeure entier.Alors que le chef de la CGTL loyaliste, M. Ghanim Zoghbi, est rentré à Beyrouth, déclarant à qui veut l’entendre que la commission des recours au sein du congrès a rejeté celui qu’avait...