PARIS, 18 Juin (AFP). — Le premier ministre français Lionel Jospin présente jeudi devant le parlement son programme de gouvernement qui s’annonce déjà comme un nouvel exercice de corde raide après le sommet européen d’Amsterdam.
Avec un budget de l’Etat enserré dans le carcan des critères de Maastricht, M. Jospin dispose d’une marge de manœuvre des plus limitées pour tenir ses promesses électorales et démontrer que la gauche est capable d’incarner un véritable changement de politique.
Selon nombre d’analystes financiers, le déficit public français pourrait en effet déraper cette année et atteindre entre 3,5% et 3,8% du PIB au lieu des 3% requis pour réussir l’examen de passage de la monnaie unique qui sera jugé sur les résultats de 1997.
Ces prédictions, si elles s’avèrent fondées, contraindront M. Jospin, qui est opposé à tout nouveau plan de rigueur, à comprimer les dépenses partout où cela s’avère possible et à une chasse sans merci aux gaspillages financiers.
Le premier ministre socialiste risque de devoir prêcher la patience à tous ceux qui attendent de lui des mesures fortes et immédiates, notamment dans le domaine de la relance de l’emploi et de la croissance.
Son parti avait axé sa campagne sur ces thèmes en promettant de mettre au travail 700.000 jeunes, dont la moitié dans le secteur public en deux ans, en ramenant progressivement la semaine de travail de 39 à 35 heures, et en abaissant les taux de TVA (taxe à la valeur ajoutée) sur les produits de première nécessité. L’Etat tire près des deux tiers de ses recettes de cet impôt frappant tous les produits.
L’ennui pour le gouvernement est que tout relèvement du SMIC entraîne, par le biais de correctifs, une diminution des recettes de la Sécurité sociale, dont les déficits pèsent toujours lourdement sur le budget de l’Etat.
Après avoir envisagé de présenter dès juillet une nouvelle enveloppe budgétaire, M. Jospin a finalement décidé de la repousser à septembre, signe supplémentaire qu’il entend agir en matière économique avec prudence.
Selon Serge July, le directeur de l’influent quotidien de centre gauche «Libération», pour boucler le budget 1997 et tenir en même temps les critères de Maastricht, M. Jospin n’aura qu’une solution: celle «d’ouvrir le capital d’un certain nombre d’entreprises publiques, sans pour autant parler de privatisations».
Avec un budget de l’Etat enserré dans le carcan des critères de Maastricht, M. Jospin dispose d’une marge de manœuvre des plus limitées pour tenir ses promesses électorales et démontrer que la gauche est capable d’incarner un véritable changement de politique.
Selon nombre d’analystes financiers, le déficit public français pourrait en effet déraper cette année et atteindre entre 3,5% et 3,8% du PIB au lieu des 3% requis pour réussir l’examen de passage de la monnaie unique qui sera jugé sur les résultats de 1997.
Ces prédictions, si elles s’avèrent fondées, contraindront M. Jospin, qui est opposé à tout nouveau plan de rigueur, à comprimer les dépenses partout où cela s’avère possible et à une chasse sans merci aux gaspillages financiers.
Le premier ministre socialiste risque de devoir prêcher la patience à tous ceux qui attendent de lui des mesures fortes et immédiates, notamment dans le domaine de la relance de l’emploi et de la croissance.
Son parti avait axé sa campagne sur ces thèmes en promettant de mettre au travail 700.000 jeunes, dont la moitié dans le secteur public en deux ans, en ramenant progressivement la semaine de travail de 39 à 35 heures, et en abaissant les taux de TVA (taxe à la valeur ajoutée) sur les produits de première nécessité. L’Etat tire près des deux tiers de ses recettes de cet impôt frappant tous les produits.
L’ennui pour le gouvernement est que tout relèvement du SMIC entraîne, par le biais de correctifs, une diminution des recettes de la Sécurité sociale, dont les déficits pèsent toujours lourdement sur le budget de l’Etat.
Après avoir envisagé de présenter dès juillet une nouvelle enveloppe budgétaire, M. Jospin a finalement décidé de la repousser à septembre, signe supplémentaire qu’il entend agir en matière économique avec prudence.
Selon Serge July, le directeur de l’influent quotidien de centre gauche «Libération», pour boucler le budget 1997 et tenir en même temps les critères de Maastricht, M. Jospin n’aura qu’une solution: celle «d’ouvrir le capital d’un certain nombre d’entreprises publiques, sans pour autant parler de privatisations».
PARIS, 18 Juin (AFP). — Le premier ministre français Lionel Jospin présente jeudi devant le parlement son programme de gouvernement qui s’annonce déjà comme un nouvel exercice de corde raide après le sommet européen d’Amsterdam.Avec un budget de l’Etat enserré dans le carcan des critères de Maastricht, M. Jospin dispose d’une marge de manœuvre des plus limitées pour...
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