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Actualités - CHRONOLOGIE

Washington opte pour la prudence au Congo La Maison-Blanche se contente d'exprimer son soutien à la médiation de Paris (photo)

WASHINGTON, 12 Juin (AFP). — Les Etats-Unis ont choisi pour l’instant de se réfugier derrière la France dans la crise congolaise alors que la situation continue de se détériorer à Brazzaville, malgré les appels au cessez-le-feu .

Optant pour la prudence et l’attentisme, face à cette nouvelle crise africaine qui intervient moins d’un mois après le coup d’Etat en Sierra Leone, Washington s’est contenté d’exprimer son soutien aux efforts de médiation menés notamment par le président français Jacques Chirac.
Les Etats-Unis «soutiennent fermement les Français et les Gabonais et tous ceux qui tentent de rétablir la paix à Brazzaville», a notamment déclaré le porte-parole du département d’Etat Nicholas Burns.
«Nous échangeons avec les Américains des informations sur les opérations d’évacuation de civils et sur la situation sur le terrain», a indiqué pour sa part un diplomate français, qui a précisé que ces «contacts étaient fréquents» et se déroulaient «dans une atmosphère excellente».
Il a rappelé que la mission des soldats français reste «toujours limitée à la protection et l’évacuation» des Français et des ressortissants d’autres pays.
Les Etats-Unis ont rendu hommage à plusieurs reprises ces jours-ci à la coopération des militaires français au Congo qui ont notamment aidé au débarquement d’une équipe de militaires américains à l’aéroport de Brazzaville.
Les 1.200 soldats français stationnés au Congo se trouvent en première ligne, notamment à l’aéroport de Brazzaville où les rotations se succèdent pour emmener les évacués.
La présence américaine est peu importante au Congo où le personnel non indispensable a déjà quitté l’ambassade à Brazzaville. Il ne reste que 14 personnes dans les locaux, selon le porte-parole du département d’Etat. Selon des chiffres qualifiés de «très approximatifs», il resterait une trentaine d’Américains à Brazzaville et entre 70 et 90 dans le reste du pays.
Pour sa part l’ambassadeur du Congo en poste à Washington, Dieudonné Antoine Ganga, a appelé de ses vœux la création d’une force d’interposition sous la houlette de la France. «La France doit sortir des méandres diplomatiques et aider à créer une force d’interposition», a-t-il déclaré.

Indiquant qu’on ne pouvait se préoccuper «uniquement des ressortissants français et étrangers» et ignorer le massacre des Congolais, il a ajouté: «C’est de la non-assistance à personne en danger».

«Nous ne comprenons pas que la communauté internationale reste impassible, a ajouté l’ambassadeur, alors qu’elle doit nous aider à recouvrer la paix et à faire respecter le cessez-le-feu pour aller jusqu’aux élections», prévues pour le 27 juillet.

«La France est notre amie et nous avons une impression d’abandon», a-t-il ajouté, rappelant «qu’en 1944, le Congo avait été un des premiers à répondre au général de Gaulle».

Le président congolais, Pascal Lissouba, dans une interview publiée jeudi par le quotidien français «Libération», s’est dit pour sa part abandonné par Paris, ajoutant, que, dans son conflit armé avec son rival Denis Sassou Nguesso, il ne peut pas «obliger la France» à l’aider.
WASHINGTON, 12 Juin (AFP). — Les Etats-Unis ont choisi pour l’instant de se réfugier derrière la France dans la crise congolaise alors que la situation continue de se détériorer à Brazzaville, malgré les appels au cessez-le-feu .Optant pour la prudence et l’attentisme, face à cette nouvelle crise africaine qui intervient moins d’un mois après le coup d’Etat en Sierra...