M. Siniora a tenu à ce propos une conférence de presse au cours de laquelle il a notamment affirmé que l’accroissement des taxes sur les voitures n’assurera aucun revenu supplémentaire au Trésor. Il a précisé sur ce plan que les retombées positives des mesures prises par le gouvernement se manifesteront au niveau de la sauvegarde de l’environnement, de la diminution du parc automobile et de l’amélioration de la balance des paiements. «Le Liban, a-t-il déclaré, n’est pas en mesure d’absorber le nombre considérable de voitures importées qui entrent dans le pays et qui s’élèvent à 75.000 voitures par an. Les deux tiers de ces voitures sont usagées et les autres sont neuves. La facture de cette importation atteint près de 800 millions de dollars».
après avoir rappelé que le parc automobile actuel dans le pays est de 1,3 million de voitures, soit une voiture pour chaque trois personnes, M. Siniora a affirmé que l’augmentation des taxes affectera essentiellement les voitures moyennes et de haut de gamme. Le ministre a indiqué que la mesure en question est entrée en vigueur dès l’annonce des décisions prises en Conseil des ministres. «Elle ne s’applique pas aux voitures déjà importées et dont la taxe a été versée avant l’annonce de la décision», a souligné M. Siniora.
En réponse à une question, M. Siniora a, d’autre part, démenti que le gouvernement ait envisagé d’augmenter les taxes sur les pièces de rechange, les carburants, la main-d’œuvre étrangère ou les lignes cellulaires. En conclusion, M. Siniora a réaffirmé la détermination de l’Etat de renforcer les transports en commun, précisant à ce sujet qu’un nouveau lot d’autobus serait prochainement mis en circulation, notamment par le secteur privé, afin de renforcer les services assurés par près d’un millier d’autobus déjà mis en circulation.
Grandes réalisations
courageuses
De son côté, le ministre de l’Agriculture a qualifié les décisions prises par le conseil des ministres en matière agricole de «grandes réalisations courageuses».
«Pour la première fois le Liban adopte des positions courageuses en matière agricole avec pour seul souci l’intérêt économique supérieur du pays», a-t-il dit.
Il a ajouté: «Une économie saine doit pouvoir développer un équilibre entre le primaire, le secondaire et le tertiaire, chose que le Liban n’a jamais réalisé dans sa politique économique. Il a toujours favorisé le tertiaire au détriment des deux autres secteurs, ce qui est une erreur, car les deux autres sont tout aussi importants, sinon plus, pour notre équilibre financier. Il était temps que cet état de fait cesse et c’est ce qu’a décidé le Conseil des ministres en adoptant les mesures que l’on connaît en faveur de notre agriculture et ceci va permettre au Liban d’équilibrer sérieusement sa balance des paiements».
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Oussama Hamdane : Nous avons accepté l’accord de trêve sans renoncer à nos constantes
Billets froissés, déchirés ou tachés : ces dollars dont personne ne veut au Liban