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Actualités - CHRONOLOGIE

La nouvelle politique économique du gouvernement suscite des réactions négatives Hoss met en garde contre les conséquences des dernières mesures sur les relations commerciales du Liban

Les mesures économiques prises mardi par le Conseil des ministres n’ont pas tardé à susciter des réactions — en majorité négatives — dans les milieux parlementaire, politique et syndical. Le président Sélim Hoss a souhaité que le gouvernement ait pris en considération les répercussions éventuelles de ses décisions concernant la protection de l’agriculture. Il a en outre estimé que les taxes imposées aux voitures moyennes sont trop élevées.
Concernant l’interdiction d’importer certains produits agricoles, M. Hoss a indiqué qu’une telle mesure «pourrait aboutir à une hausse des prix des produits locaux, ce qui ne manquerait pas de se répercuter négativement sur la vie du citoyen qui souffre déjà d’une crise socio-économique insupportable».
Il a en outre mis en garde contre les conséquences d’une telle décision concernant les relations économiques du Liban avec d’autres pays caractérisées par un échange dynamique de produits agricoles. Selon lui, ces pays peuvent recourir au principe de la réciprocité et réduire de ce fait leurs importations du Liban.
Par ailleurs, M. Hoss a estimé que le protectionnisme dans le domaine agricole pourrait avoir des conséquences négatives sur l’entrée du Liban dans l’accord de partenariat avec l’Union européenne et dans le GATT qui imposent tous les deux une réduction progressive des taxes douanières jusqu’à leur élimination totale.
De son côté, le secrétaire général de la CGTL-branche Zoghbi, M. Saededdine Sacre, a notamment critiqué «la hausse inconsidérée des taxes douanières sur les voitures importées». Il a mis en garde le gouvernement contre ce comportement qui «augmentera le ressentiment de la population et des travailleurs sachant que l’écrasante majorité du peuple libanais souffre de la cherté de vie et de la crise socio-économique dans le pays».
M. Sacre a conclu en affirmant que la centrale syndicale «prendra des positions claires et strictes concernant l’affaire des impôts et des taxes».
Le leader du Parti national libéral, M. Dory Chamoun, a déclaré de son côté: «Les responsables gaspillent l’argent et imposent des taxes pour le récupérer. La hausse des taxes sur les voitures est d’autant plus inopportune que les moyens de transport public ne sont pas assurés».
Prié de commenter les mesures économiques du gouvernement, le député Elias el-Khazen s’est demandé pour sa part: «Y a-t-il encore un peuple au Liban qui puisse supporter ces taxes?».
Le député sortant de la Békaa, M. Henri Chédid, a mis en garde, quant à lui, contre «l’énorme explosion sociale» que les dernières décisions du Conseil des ministres pourraient susciter.

Enfin, tout en approuvant la volonté du gouvernement de protéger la production agricole locale, le député Nabil Boustani s’est toutefois demandé si les responsables ont l’intention d’encourager les agriculteurs libanais en leur assurant les engrais, les machines agricoles et les crédits nécessaires à l’amélioration de la production.

Par ailleurs, concernant la majoration des taxes douanières sur les voitures usagées, M. Boustani a indiqué qu’elles pèseront surtout sur les citoyens à revenus limités qui comptent sur ce genre de voitures et qui pâtissent déjà de la cherté de vie et de la politique fiscale de l’Etat.
Les mesures économiques prises mardi par le Conseil des ministres n’ont pas tardé à susciter des réactions — en majorité négatives — dans les milieux parlementaire, politique et syndical. Le président Sélim Hoss a souhaité que le gouvernement ait pris en considération les répercussions éventuelles de ses décisions concernant la protection de l’agriculture. Il a en...