Précisant qu’il pourrait rendre plus d’une visite par semaine au chef de l’Etat «si les circonstances l’exigent», M. Berry a indiqué avoir «effectué avec le président de la République, pendant près d’une heure, un tour d’horizon des questions locales et régionales et plus particulièrement de la situation au Liban-Sud et des débats de l’Assemblée générale de l’ONU sur Cana».
Après avoir accordé à son entretien «la note dix sur dix», M. Berry a estimé que «la position américaine (au sujet du projet de résolution de l’Assemblée générale de l’ONU) n’est pas nouvelle. Elle s’inscrit dans le sillage de l’attitude adoptée à l’égard de l’ancien secrétaire général de l’ONU et je pense que le gouvernement ne doit pas seulement porter plainte devant l’ONU mais également devant les tribunaux US pour réclamer des indemnités aux Américains dont les armes ont été la cause de la mort de plus de cent civils libanais qui avaient trouvé refuge dans le campement de l’ONU».
En réponse à une question sur les décisions adoptées mardi par le gouvernement, M. Berry a déclaré «appuyer ces décisions qui auraient dû être adoptées depuis longtemps et qui ne portent aucun préjudice aux classes pauvres et laborieuses que ce soit au niveau de l’agriculture ou au niveau de l’augmentation des taxes douanières sur les voitures». «S’il y a eu des bavures à certains niveaux, elles pourront être réparées mais il faut protéger l’agriculture libanaise», a-t-il ajouté.
Après avoir refusé de commenter ce qui se dit autour de «la révolution des affamés», M. Berry s’est déclaré «opposé à toute augmentation des taxes sur l’essence, le téléphone ou tout autre chose qui touche les classes pauvres».
Soulignant qu’«il n’y a plus de classe moyenne au Liban» et estimant que «la classe moyenne constitue la colonne vertébrale de toute économie», M. Berry a affirmé qu’«il faut renforcer la classe pauvre pour la faire accéder au rang de classe moyenne».
Interrogé enfin sur la résurrection de la troïka, M. Berry a affirmé: «Seuls Dieu et le Christ peuvent ressusciter les morts. Je ne suis ni l’un ni l’autre. Ne me posez donc plus une telle question».
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