Mgr Sfeir commentait «les arrestations et les enquêtes» auxquelles les autorités ont procédé la semaine dernière dans les rangs syndicalistes. Se référant dans ce cadre à l’exhortation apostolique, le patriarche maronite a rappelé que l’une des fonctions essentielles de l’Etat de droit est la protection des droits de l’homme. «J’entends par là le respect de chaque personne et de chaque groupe car l’homme, qui vit simultanément dans le monde des valeurs matérielles et spirituelles, est au-dessus de tout système politique. Il est en fait la valeur essentielle», a-t-il dit avant de poursuivre: «L’Etat est le premier garant des libertés et des droits de l’individu».
La Ligue maronite
Après la messe, le cardinal Sfeir a notamment reçu le comité chargé par la Ligue maronite de rapprocher les points de vue de ses membres en vue de parvenir à un consensus lors des élections de la Ligue le 6 juillet prochain. Ce comité est formé des personnalités suivantes: le député Nouhad Seaid, les anciens députés Auguste Bakhos et Chafic Badr, les anciens bâtonniers Michel Khattar et Issam Karam, MM. Wadih Khazen et Rafic Chelala.
La Ligue se retrouve divisée à l’heure actuelle entre trois courants principaux conduits respectivement par l’actuel président Ernest Karam, le secrétaire général, M. Neemtallah Abi Nasr, et les chefs des partis. A noter aussi l’existence d’un courant indépendant.
Au terme de l’entrevue avec le patriarche, qui s’est déroulée hier en l’absence de Mme Seaid, M. Badr a déclaré: «Nous tenons à préciser que les membres du comité ne sont partisans d’aucun candidat au Conseil exécutif de la Ligue (...). Leur unique objectif est de préserver l’unité de la Ligue et d’empêcher qu’elle ne soit orientée dans un sens qui ne sert ni les principes ni les buts qu’elle s’est assignés», a-t-il dit avant d’affirmer que le comité agit dans «une transparence totale». Et l’ancien député de souligner la nécessité de dépasser les «calculs mesquins et les considérations personnelles (...) pour s’inspirer de l’exhortation apostolique».
Par ailleurs, le cardinal Sfeir a reçu le député Mansour Ghanem Bone qui a critiqué à sa sortie de Bkerké l’affaire des naturalisations. Il a déploré dans ce cadre le laxisme dont les autorités ont fait preuve concernant le dossier des demandes de naturalisation. Il a en outre insisté sur la nécessité de sauvegarder «l’équilibre» au sein de la nation.
Les plus commentés
Après Bou Saab, Alain Aoun : la démarche de limogeage mise sur les rails
Derrière la visite de Walid Boukhari à Meerab
Le Hamas accepte une proposition de cessez-le-feu qataro-égyptienne, Israël la juge "adoucie et inacceptable" : jour 213 de la guerre de Gaza