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Actualités - CHRONOLOGIE

James Wolfensohn est à Beyrouth Un milliard 600 milliards de dollars de la BM au Liban dans les prochaines années (photo)

Invité au Liban en décembre dernier par M. Rafic Hariri, qui se trouvait à Washington pour le forum des Amis du Liban, le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, est arrivé hier après-midi à Beyrouth en visite officielle, la première qu’il effectue dans notre pays. M. Wolfensohn venait de Damas, où il avait été reçu, le même jour, par le président Hafez el-Assad.
Sitôt à Beyrouth, M. Wolfensohn, qui était accompagné par le ministre d’Etat chargé du portefeuille des Finances, M. Fouad Siniora, s’est rendu au siège de Solidere et a effectué une tournée d’inspection des travaux dans le centre-ville, avant de se rendre au domicile du président du Conseil, où il a tenu une conférence de presse conjointe avec M. Hariri. Les deux hommes ont dîné ensemble par la suite.
Dans sa conférence de presse, M. Wolfensohn a déclaré: «Je suis fasciné par les travaux réalisés dans le centre de Beyrouth, en particulier dans le secteur des banques. D’expérience, je peux dire que ce travail est de première catégorie de par son concept et unique par son mode de financement». Le président de la B.M. a indiqué «soutenir le Liban et avoir une grande confiance dans son gouvernement».
Au sujet du but de sa visite, le président de la Banque mondiale a déclaré: «Je suis venu me rendre compte par moi-même des travaux que nous finançons, et pour rencontrer le ministre des Finances et les membres du gouvernement; enfin pour renouveler mon amitié avec le président du Conseil».
«La relation (du Liban) avec la Banque mondiale est en réalité très simple, a ajouté M. Wolfensohn en réponse à une question. Nous considérons que nous sommes des amis du Liban, et nous l’appuyons non parce qu’il est un des clients de la Banque, mais parce que nous (...) croyons à ce qui est fait».
M. Wolfensohn a en outre indiqué que la Banque mondiale accorderait au Liban dans les cinq prochaines années un milliard de dollars et sa filiale de soutien au secteur privé, la Société Financière Internationale (SFI), offrirait 600 M USD dans les quatre années à venir.
Il a rappelé que la Banque mondiale avait déjà prêté 600 M USD à l’Etat libanais pour les travaux d’infrastructure.
Le président de la Banque mondiale a déclaré «avoir une grande confiance dans le Liban car même pendant la guerre et alors que la Banque centrale était sous les obus, elle a continué à honorer ses dettes».
«Le plan en exécution, dans lequel nous sommes impliqués, est stratégique et tente de réparer les dommages occasionnés par la guerre et ensuite de résoudre les problèmes sociaux, de santé, d’éducation et de développement», a-t-il ajouté.
L’aide de la Banque mondiale représente plus de 17% des prêts et des dons octroyés par la Banque européenne d’investissement, l’Italie, la France, l’Allemagne, les fonds d’Arabie Séoudite, du Koweit et du Qatar notamment.
En ce qui concerne le secteur privé, M. Wolfensohn a indiqué que la SFI avait accordé des prêts à des usines de ciment et de céramique, ainsi qu’aux banques afin d’encourager les prêts au logement et à l’industrie.
Il a en outre affirmé que sa banque se sentait concernée par «le niveau élevé de la dette». La dette publique libanaise a atteint fin mars 11,35 mds USD, dont 1,88 md de dette extérieure. «Mais, a-t-il ajouté, je suis certain que le gouvernement l’est plus que nous, et nous nous en remettons à lui».

Hariri: Pas
d’autre choix

Pour sa part, répondant à ces mêmes questions inquiètes, M. Hariri devait souligner que les dépenses engagées par le Liban sont productives, à long terme, et que cesser d’investir dans la reconstruction ne réglerait rien, puisque les dépenses de fonctionnement de l’Etat, les traitements des fonctionnaires et le service de la dette publique se poursuivraient. «Nous n’avons pas d’autre choix», a-t-il déclaré à ce sujet.
A l’égard du déficit budgétaire de l’année en cours, M. Hariri a précisé qu’il a atteint, fin mai, le chiffre de 55%.
«Mais, a-t-il ajouté, ce taux a été atteint car nous avons dû faire face, durant le premier semestre, au paiement des salaires des enseignants pour l’année 1996, et au paiement des intérêts sur les bons du Trésor arrivés à échéance». «La situation, au second semestre, devrait être meilleure», a-t-il assuré.

La visite en Syrie

Sur les résultats de sa visite en Syrie, M. Wolfensohn a qualifié ses entretiens de «constructifs» et avoir jeté les bases d’une reprise du dialogue avec la Syrie qui avait cessé quelques années auparavant de payer sa dette de 400 M USD.
En Syrie, a-t-il ajouté, «nous avons jeté les bases d’une reprise du dialogue» entre ce pays et la Banque mondiale.
«J’ai été invité par le président Assad qui m’a expliqué que son pays voulait renouer avec les bailleurs de fonds internationaux qu’il avait cessé de rembourser», a affirmé M. Wolfensohn en se référant à la reprise des pourparlers de Damas avec la France, le Japon, l’Allemagne et la Communauté européenne.
La Syrie est engagée depuis quelques années dans une politique de libéralisation de son économie, rompant avec trente ans de dirigisme. Cette entreprise est jugée «lente» par de nombreux économistes, note-t-on.

Hariri reçu par
le roi Fahd

Notons que M. Hariri était rentré hier d’une visite de 48 heures en Arabie Séoudite, au cours de laquelle il avait été reçu, samedi, par le roi Fahd.
Invité au Liban en décembre dernier par M. Rafic Hariri, qui se trouvait à Washington pour le forum des Amis du Liban, le président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, est arrivé hier après-midi à Beyrouth en visite officielle, la première qu’il effectue dans notre pays. M. Wolfensohn venait de Damas, où il avait été reçu, le même jour, par le président Hafez...