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Actualités - OPINION

Un traitement abusif

Je suis tenté de me rendre dans l’un de nos hôtels de Beyrouth et de participer à toute réunion qui s’y tiendrait en faveur de M. Elias Abou Rizk.
Je ne connais pas M. Abou Rizk. Sa photo m’est renvoyée par la télévision seulement. Mais je trouve abusif que pour quelque motif que ce soit et surtout s’il ne s’agit pas de cambriolage, d’assassinat, de détournement de monnaie (ou d’adultère) M. Rizk puisse être poursuivi et emprisonné.
Qu’est-ce que la justice reproche à M. Rizk? Il défend, je crois, les droits et les intérêts des syndicats ouvriers dont il a la charge. Autant dire rien, par ce temps d’épreuve où l’assassinat est devenu, au Liban comme ailleurs, comme une opération quasi naturelle.
Non je ne peux pas me résigner au procédé dont M. Rizk est en ce moment victime.
Evidemment, il préfère devant nous tous, faire le héros et le lion. Mais il est infiniment certain que sa famille n’en est pas satisfaite, ni ses amis, ni les syndicats pour lesquels il manifeste tant de colères passionnées.
M. Abou Rizk et ses confrères ne renoncent à rien. Pouvons-nous leur en vouloir? N’est-ce pas plutôt à l’Etat lui-même qu’il leur faut s’en prendre pour voir et pour agir?
L’Etat! quelle ridicule ou odieuse machine pour nous faire peur!
Nous faut-il attendre les menaces de cet Etat pour nous mettre sur nos gardes? Ou nous faut-il nous réunir, crier et trépigner pour faire entendre nos voix?
Je suis tenté de me rendre dans l’un de nos hôtels de Beyrouth et de participer à toute réunion qui s’y tiendrait en faveur de M. Elias Abou Rizk.Je ne connais pas M. Abou Rizk. Sa photo m’est renvoyée par la télévision seulement. Mais je trouve abusif que pour quelque motif que ce soit et surtout s’il ne s’agit pas de cambriolage, d’assassinat, de détournement de...