Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Processus de paix : une petite ouverture

Le premier ministre israélien a exposé hier une conception d’un règlement négocié qui accorde peu de place aux Palestiniens. Ceux-ci, par la voix de Yasser Arafat, ont aussitôt réagi en estimant que Benjamin Netanyahu avait «tout verrouillé contre la paix». Malgré tout, l’émissaire européen Miguel Angel Moratinos s’est dit optimiste, parlant d’«une petite ouverture» et d’«une volonté de sortir de l’impasse».
«Je ne peux pas parler des détails, mais je peux confirmer qu’il y a un début de solution, mais seulement un début», a déclaré M. Moratinos, après un entretien avec le chef de la diplomatie égyptienne Amr Moussa.
M. Moratinos avait affirmé mardi déjà qu’une percée était possible bientôt dans les efforts visant à ramener Israéliens et Palestiniens à la table de négociations.
«Nous approchons», avait-il déclaré à Jéricho (Cisjordanie), après s’être entretenu avec le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat.
M. Arafat a cependant estimé mercredi au Caire que M. Netanyahu a «tout verrouillé contre la paix», ajoutant ne voir «aucun signe positif de sa part ni aucun espoir».
Le président de l’Autorité palestinienne réagissait ainsi au nouveau plan israélien prévoyant le maintien sous contrôle de l’Etat hébreu du «Grand Jérusalem» — comprenant plusieurs colonies de Cisjordanie — ainsi que les implantations de la région de Bethléem et toute la vallée du Jourdain. M. Netanyahu entend également maintenir la mainmise israélienne sur plusieurs groupes de colonies en Cisjordanie ainsi que sur les axes routiers du territoires jugés «vitaux», les ressources en eau et les secteurs situés près de la frontière israélienne, selon la présidence du Conseil. D’après le quotidien «Haaretz», Israël garderait ainsi le contrôle de 60% de la Cisjordanie ainsi que de Jérusalem-Est.
«C’est absolument contre le processus de paix et contre l’accord» d’autonomie, a déclaré M. Arafat, qui revenait du Caire où il s’est entretenu avec le président égyptien Hosni Moubarak et le prince héritier d’Arabie Séoudite, l’émir Abdallah Ben Abdel Aziz.
Pour sa part, le mouvement de la résistance islamique Hamas a affirmé sa détermination à poursuivre sa résistance armée et qualifié de «catastrophe» les accords d’Oslo entre Israël et l’OLP.
«Nous poursuivrons la résistance armée contre l’occupation israélienne», a déclaré M. Mohammed Nazzal, membre du bureau politique du Hamas, dans une émission de la chaîne satellitaire qatariote al-Jazirah.
«Par les accords d’Oslo, l’Autorité palestinienne espérait qu’on arrête la résistance contre l’occupation», a ajouté M. Nazzal, en qualifiant ces accords de «catastrophe pour le peuple palestinien et pour la nation arabo-islamique».
Tout en reconnaissant que «les opérations armées (menées par Hamas contre Israël) ont relativement baissé», M. Nazzal a souligné que celles-ci «ne se sont pas arrêtées». Il a expliqué cette baisse notamment par «la répression menée par l’Autorité palestinienne».
En revanche, M. Nabil Amrou, conseiller du président Yasser Arafat, a plaidé en faveur d’une «résistance intelligente par le biais des négociations, des grèves et de l’«intifada» (soulèvement).
Le premier ministre israélien a exposé hier une conception d’un règlement négocié qui accorde peu de place aux Palestiniens. Ceux-ci, par la voix de Yasser Arafat, ont aussitôt réagi en estimant que Benjamin Netanyahu avait «tout verrouillé contre la paix». Malgré tout, l’émissaire européen Miguel Angel Moratinos s’est dit optimiste, parlant d’«une petite...