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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Il a reçu hier Naji Boustany et Yasser Nehmé Sfeir dénonce les violations des libertés syndicales

Le Liban pourra-t-il conserver la belle image qu’il a donnée de lui lors de la visite du pape «alors que les médias montrent aujourd’hui les violations des libertés syndicales»?
Telle est, en substance, la question posée hier par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Dans une allusion évidente à l’incarcération du président de la CGTL opposante, M. Elias Abou Rizk, Mgr Sfeir a ajouté, dans son homélie dominicale prononcée à Bkerké: «Il s’agit là de violations facilitées généralement par ces mêmes lois qui sont censées protéger les citoyens et garantir leurs droits, et non les en priver. Ne sait-on pas encore que nous sommes tous responsables de l’image de notre patrie? Cela vaut essentiellement pour ceux qui en tiennent les rênes. Il incombe à ceux-là avant les autres de se conformer aux lois qu’ils élaborent».
L’arrestation de M. Abou Rizk a été également au centre d’un entretien entre le patriarche maronite et l’avocat du responsable syndical détenu, M. Naji Boustany. A sa sortie du patriarcat, M. Boustany a affirmé que le cardinal Sfeir dénonce les exactions commises au nom de la loi.
Il a en outre précisé qu’il présenterait aujourd’hui lundi une demande de mise en liberté «fondée notamment sur l’absence totale de délit, la CGTL n’étant pas une autorité publique civile ou militaire». A la question de savoir si l’affaire a été politisée, l’avocat de M. Abou Rizk a répondu: «Je vous laisse le soin de faire les déductions qui s’imposent».
Le secrétaire général de la CGTL opposante, M. Yasser Nehmé, qui s’est également rendu à Bkerké, a affirmé, quant à lui, que le conflit n’oppose pas M. Abou Rizk à M. Ghanim Zoghbi. «Il oppose la centrale au pouvoir et aux autorités», a-t-il dit avant de préciser que «M. Zoghbi n’est pas considéré comme un rival».
Concernant les mesures concrètes que la Confédération opposante prendrait en vue d’obtenir la libération de M. Abou Rizk, M. Nehmé a notamment annoncé l’organisation d’un sit-in demain mardi, à 11h, devant le siège de l’Organisation internationale du Travail. Il a en outre confirmé les menaces d’assassinat dont avait fait l’objet M. Abou Rizk avant les élections syndicales du 24 avril dernier. C’est du reste le point que soulèvera le procureur général Adnan Addoum avec M. Abou Rizk aujourd’hui même. Le parquet accuse le responsable syndical d’avoir écrit à des organisations internationales pour les informer des menaces de liquidation physiques qu’il a reçues avant l’échéance des élections, a indiqué M. Nehmé qui a conclu: «Nous avons décidé d’agir par tous les moyens légaux et démocratiques. Tous les démocrates au Liban nous appuient. Autant dire la majorité du peuple libanais».
Par ailleurs, le patriarche maronite a reçu le député Issam Farès qui s’est notamment réjoui du succès de la visite du pape Jean-Paul II au Liban.
Le Liban pourra-t-il conserver la belle image qu’il a donnée de lui lors de la visite du pape «alors que les médias montrent aujourd’hui les violations des libertés syndicales»?Telle est, en substance, la question posée hier par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir. Dans une allusion évidente à l’incarcération du président de la CGTL opposante, M. Elias...